L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

RSS Feed

"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Author Archives: ms

Poétique de la voirie (50)

Comments Off

Isocèle ?

Equilatéral ?

Carré de l’hypoténuse ?

Avec épicentre : sûr et certain

oct 25, 2020

Poétique de la voirie (49)

Comments Off

Sang de la vigne

perdu en route

vengeance tardive ?

oct 4, 2020

Poétique de la voirie (48)

Comments Off

Peau de pub écorchée

sous les néons dénudés

la ville et son ciel

L’ESSENTIEL

sept 26, 2020

Poétique de la voirie (47)

Comments Off

Emprunter

l’empreinte.

août 22, 2020

Poétique de la voirie (46)

Comments Off

Sur le pavé

CIEL BLEU

(juste une miette)

août 16, 2020

Des hôtels parisiens fermés

Comments Off

S’il voulait aujourd’hui prendre pour point de départ, comme en 1927 aux premières lignes de Nadja, l’Hôtel des grands hommes place du Panthéon, André Breton serait bien en peine : celui-ci reste fermé depuis le confinement. Fermé, barricadé, comme beaucoup d’hôtels parisiens, la ville s’étant durablement délestée de sa haute fréquentation touristique et d’affaires habituelle, pour les raisons que l’on sait et pour l’heure sans perspective de retour à la normale. C’est quelque chose qui me tracasse tous ces hôtels fermés lorsque je passe devant leurs entrées et vitrines condamnées, laissés à la garde de sociétés de surveillance.  Je pense aux chambres vides, aux lis faits non défaits, aux piles de linge de toilette resté plié, aux couloirs déserts, aux salles de petits déjeuners sans effluves de café ni de pain grillé. Je me souviens qu’au temps où j’arrivais chaque matin dans Paris par la gare Montparnasse et en rejoignais le boulevard en coupant par la rue Delambre, j’avais toujours cette curiosité pour les salles de petits déjeuners et leurs occupants offerts à la vue des passants en rez-de-chaussée des hôtels se succédant dans cette rue. Touristes – à l’heure qui était celle de mon passage ceux pour affaires déjà à leurs affaires – pas forcément bien réveillés, mal remis de leur Paris by night de la veille, non encore tout à fait habillés pour sortir, indécis sur l’emploi de leur journée, dans un entre deux donnant à voir des miettes de leur intimité. Que des hôtels parisiens restent portes closes et paillassons plus ou moins étoilés remisés ne devrait pas me troubler plus que cela maintenant que j’habite à l’intérieur du périphérique, j’ai où dormir, peu de risque que j’aie besoin de leurs services et room services, au demeurant mes moyens ne me permettraient pas de me loger de la sorte bien longtemps, mais néanmoins je le ressens comme un empêchement de vivre la ville dans sa plénitude, comme une atteinte à son hospitalité*.

* Quand bien même les tarifs hôteliers pratiqués dans la capitale ne sont pas vraiment hospitaliers.

août 7, 2020

Prises d’air (cinq autres)

Comments Off

Pour compléter une typologie en cours (*)

Elégant doublé art nouveau

géométrie circulaire sans fioritures

graphie échappée d’un étrange alphabet

enguirlandée  de fleurs de lys

sobre mais pratique : tient lieu de petite porte avec charnières et serrure.

(*) Précédentes livraisons :  la deuxième, la première.

juil 6, 2020

Poétique de la voirie (45 – de jardin)

Comments Off

Tant de fauteuils à tendre leurs bras

en pure perte

et sans talent

Christo n’en saura rien (et c’est tant mieux)

juin 6, 2020

Notes confinées (semaine 8)

Comments Off

Du mardi 5 mai au dimanche 10 mai 2020, avec vues sur rue, sur cour ou sur intérieur.

Mardi sur la rue

la grande soif des jardinières aux fenêtres de ceux qui sont partis fait peine à voir.

Mercredi sur l’intérieur

vérifier quand même que dans cette histoire de 2,5kg/personne on compte pour du beurre.

Jeudi sur la rue

si les mardis, jeudis, samedis,  autour des étals du marché, se dansera un bal masqué ?

Vendredi sur la cour

rêve éveillé : imaginer nos enfants mêlés à ceux d’en bas (mais ils ont bien passé l’âge).

Samedi sur la rue

rideaux de fer à demi levés : états des stocks, serpillères et balais, et dérouiller les tiroirs-caisses.

Dimanche sur l’intérieur

clore ici la dernière livraison hebdomadaire de notes confinées quoi qu’il advienne du déconfinement.

Filed under la vie tout venant
mai 10, 2020

Notes confinées (semaine 7)

Comments Off

Du mardi 28 avril au lundi 4 mai 2020, avec vues sur rue, sur cour ou sur intérieur.

Mardi sur la rue

toute averse venant reverdir les platanes est source d’espoir.

Mercredi sur la cour

diversification des jeux : apparition d’un croquet et de quilles de bois numérotées.

Jeudi sur l’intérieur

vert, rouge, alerte orange, que chacun voie l’épidémie à sa porte.

Vendredi sur la rue

disparus le fournisseur de muguet communiste français et ses concurrents de sauvette.

Samedi sur l’intérieur

exhumer les pinces à cheveux des vies antérieures qu’on croyait enfouies à jamais.

Dimanche sur la cour

à 17h chaque après-midi, envol des volutes d’un violoncelle voisin.

Lundi sur la rue

un frémissement, comme un frémissement, des prémices, une amorce (et puis rien ?).

Filed under la vie tout venant
mai 5, 2020

Rubriques du blog

Recherche

Archives du blog depuis avril 2008

Sur Twitter

tous textes et photos copyright Martine Sonnet, sauf mention spéciale
var _gaq = _gaq || []; _gaq.push(['_setAccount', 'UA-25117361-1']); _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();