L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

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Pour tous les goûts et des couleurs

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Embarras du choix ?

mais décidez-vous avant l’heure de la fermeture.

Et le grand jeu de l’été de L’employée aux écritures qui n’est pas encore en vacances : dans quelles villes touristiques françaises, l’une littorale atlantique, l’autre méditerranéenne intérieure ont été prises ces deux photographies ?  (Un indice : j’y étais passée avec les forgerons.)

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août 10, 2011

Obsolescence des caractères

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Frappée ces temps derniers, à quelques jours d’intervalle et en différents lieux (oui, c’était dans des gares), par des inscriptions de service, comme on dirait d’une note, dont la typographie m’en rappelle une autre. Et si la teneur du premier message dépasse mon entendement, ce n’est pas trop grave puisque celui-ci ne m’est pas adressé et  prend sens, du moins je l’espère, pour  ses destinataires.

Les lettres ont été  – assez grossièrement pour ne pas être alignées – tracées à l’aide d’un instrument d’écriture que j’assimilerais, toutes proportions gardées, au normographe avec lequel nous nous acharnions à calligraphier certaines pages de titre de cahiers, de matières plutôt scientifiques, au temps du collège ou du lycée. Dans cette règle large de plastique jaune orangé, l’alphabet, capitales et minuscules, les chiffres et quelques signes de ponctuation étaient prédécoupés : à charge pour nous d’encrer les échancrures pour dessiner les caractères attendus. Il me semble que normographe, porte-plume et encre de chine en petits flacons oblongs allaient ensemble. Toute la difficulté consistait à soulever le normographe, une fois la lettre tracée, et à le replacer en  bonne position pour écrire la suite du mot, sans provoquer de bavure… Avoir la patience nécessaire à la propreté de l’écriture.

Un souci dont ne s’est pas embarrassé l’auteur du dernier message, dont c’est moins l’obsolescence que l’indécision caractérielle qui est remarquable : lettres d’imprimerie (romain ou léger italique) et écriture cursive se mêlent  en joyeux désordre pour annoncer que le train ne partira pas. Lointain écho à de bien plus sévères mises en gardes à propos de PARTIE DE TRAIN RESTANT EN GARE.

Il n’est pas dit si le CHEF DE SERVICE, lui-même décalé par la pause cigarette du scribe entre le I et le C  de sa pancarte personnelle, a apprécié cette liberté de ton.

Une des inscriptions à l’ancienne prétextes à ce billet a été photographiée dans le Montparnasse monde : j’en profite pour rappeler la diffusion, sur France Culture mercredi 18 mai à 23h30 de l‘émission Du jour au lendemain d’Alain Veinstein consacrée au livre ainsi que la rencontre samedi 21 à 16 heures organisée à la médiathèque Buanderie de Clamart.

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mai 15, 2011

“Un concert baroque de soupapes”, Pierre Bergounioux sculpteur

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Grand bonheur le week-end dernier à Dax où je participais aux Rencontres à lire organisées par Serge Airoldi de pouvoir faire l’acquisition d’une précieuse plaquette “La deuxième fois”, Pierre Bergounioux sculpteur, texte de Jean-Paul Michel et photographies de Baptiste Belcour, publiée aux éditions William Blake & Co. il y a longtemps – le prix est encore en francs.

Jean-Paul Michel, à la table Willian Blake & Co., me convertit les 58 francs en 8 euros et me précise que la plaquette était parue à l’occasion de la deuxième exposition de l’écrivain “en soudeur” – là je m’autorise la formule dont Bergounioux en personne usait récemment lors de sa discussion avec Charles Juliet et Dominique Viart au Petit Palais (à écouter absolument en cliquant sur le lien : c’était magnifique).

Ce ne sont donc pas des oeuvres récentes qui y sont reproduites, mais aucune importance, ce qui comptait pour moi c’était d’en découvrir, enfin, quelques unes de plus*. Je ne connaissais guère que le Kafka de François Bon – révélé un jour d’inventaire de table de travail – et celles reproduites (en petit format) dans les marges de Pierre Bergounioux, l’héritage : rencontre avec Gabriel Bergounioux, livre d’entretiens de Messieurs Bergounioux frères paru chez Argol.

Aussi, pour ne pas égoïstement satisfaire ma curiosité que je sais partagée par d’autres lecteurs des oeuvres de papier, je  me permets de dévoiler ces quelques fortes figures toutes de tirefonds, riblons, pièces de brabants et de herses, chaînes d’attache, redondes de jougs, fers de boeufs à deux onglons, pentures de granges, coins et merlins détaille Jean-Paul Michel dans son beau texte de compagnonnage.

Et j’ouvre le Carnet de notes, le tome 2, 1991-2000 (parce que l’exposition et la publication sont de 1997), à la recherche de vacances en Corrèze, sûre que la sculpture occupera une large part de l’emploi du temps de l’homme de Gif-sur-Yvette dans sa villégiature. Je trouve sans peine. Ce sont des vacances scolaires de printemps, lundi 31 mars 1997 :

Debout à cinq heures. Courses à Meymac. L’âpre vent du nord-est est tombé. C’est une belle et tiède journée. A l’atelier à neuf heures. Je soude une chaîne d’attache torsadée en “dragon”, des personnages rectangulaires avec des chutes de chaudronnerie, dont une maternité avec un émerillon accroché au col en guise de nourrisson, des spirales de limes tiers-point, une copie d’antilope bambara dont le cou est fait d’un quadrant de charrue cranté, un concert baroque de soupapes. A quatre heures, je m’arrêterai pour éviter, comme hier, d’atteindre l’épuisement.

Nous redescendrons à Brive, avec Mam, demain matin. (page 826).

Au risque de me répéter : j’attends avec impatience de pouvoir lire la suite du Carnet de notes. Je me suis inquiétée de la date de parution du tome 3 lors du dernier Salon du livre, au stand Verdier : il est annoncé pour le début 2012, ce qui nous changera fort heureusement les idées d’une actualité lourdement électorale.

Ajout du 18 janvier 2012 : le Carnet de notes 2001-2010 est paru, c’est ma lecture en cours, je l’évoque ici.

* Les expositions sont rares mais j’en trouve néanmoins trace à Eguzon en 2006 et à Romorantin-Lanthenay en 2008.

Ajout du 15 mai : exposition Pierre Bergounioux, sculptures/Jean-Pierre Bréchet, peintures, à Nantes, aux Ateliers et chantiers de Nantes, du 9 mai au 14 juin 2011. On accède à la plaquette (illustrée) de présentation par le site de l’Université permanente de Nantes.

PS : si vous cherchez d’autres articles sur ce blog à propos de Pierre Bergounioux, ses ferrailles et ses écrits, voyez par ici :

Art de la jonquille chez Pierre Bergounioux : mise à jour 2016-2020

Un printemps bergounien malgré tout

Ouvrir l’année à Gif-sur-Yvette avec Pierre Bergounioux

Une jonquille par temps de chrysanthèmes (offerte par Pierre Bergounioux)

Tristesse des mois en -bre (selon Pierre Bergounioux)

Compression d’étés bergouniens

Lui et nous : à propos du Carnet de notes 2011-2015 de Pierre Bergounioux

Jonquilles primeures à Gif-Sur-Yvette : suite des Carnets de Pierre Bergounioux

Enfin visibles à Paris : des ferrailles de Pierre Bergounioux

Mots de la fin (provisoire) du Carnet de notes 2001-2010 de Pierre Bergounioux

Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2001-2010, lecture in progress

Lecture en cours : Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2001-2010

Dans Les moments littéraires, Bergounioux

Histoire, littérature, sciences sociales – et Bergounioux

D’une page 48 de Bergounioux, et tout son monde est là

Couleurs Bergounioux (au couteau)

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mai 8, 2011

La prochaine levée

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Elle est annoncée pour vendredi à 12 heures 25 minutes mais, entre nous, je n’y crois qu’à moitié.

J’hésite même un peu à confier ma lettre à cette boîte enchâssée dans la meulière du mur de l’école. Moi qui m’inquiète tellement à propos du courrier, qui arrive ou s’égare, du facteur, qui est passé ou pas encore, et si quelqu’un, par hasard, l’aurait aperçu dans le quartier ? Ou au moins son vélo, accoté contre un arbre, petit signe d’espoir. Je pose la question. Parce que des nouvelles et des réponses à mes écritures, j’en attends toujours, plus ou moins.

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mar 12, 2011

Ours et autres animaux désoeuvrés

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Les nouvelles étagères en bois destinées au rangement des livres dont l’usage se répand ne leur laissent aucune chance : elles sont si peu profondes que les livres ne s’y logent qu’à plat (donc de face ce qui est plus vendeur) et tiennent debout sans artifice. Les deux ours de la rue Delambre n’ont d’ailleurs déjà plus d’autre ouvrage qu’un malheureux vieil in-12 à caler de leurs arrières-trains. Les deux bêtes se tournent résolument le dos, ont fini d’être solidaires, chacun envisageant désormais son avenir hors paire.

La chose n’est pas sans conséquences douloureuses sur le marché de l’emploi, mais en dépit de la vague de suicides qui a décimé la petite usine de ***, personne ne prête la moindre attention au mal être ni à l’avenir incertain des ouvriers du presse-livre à l’heure du numeric turn.

On s’inquiéte à juste titre du devenir des libraires, des bibliothécaires, des éditeurs et même parfois des auteurs, mais aucun rapport officiel pour se pencher sur le sort des fabricants de presses-livres, aucune mesure d’accompagnement en leur faveur, aucune pétition de soutien. Les ouvriers du presse-livre avaient pourtant atteint un savoir-faire admirable dans l’art de coincer entre deux petites plaquettes de marbre perpendiculairement jointives, un lion superbe et généreux, un fier cheval cabré, un éléphant inébranlable,  un ours renfrogné, aux fins de les faire garants, généralement par paire et disposés en vis à vis, de la verticalité des ouvrages rangés dans nos bibliothèques de salons.

De sévères compressions de personnel frappent ces professionnels de la compression des livres auxquels le seul secteur de reconversion proposé, est celui de la plaque funéraire,  aux prises lui-même avec la montée en puissance de la crémation peu favorable à l’expansion de son marché.

(Nouvelle moutûre, illustrée et augmentée, d’un texte que j’avais confié au Convoi des glossolales n° 366 du vendredi 12 novembre 2010)

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fév 26, 2011

Effets du gel dans cette banlieue

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C’est le première fois que je reprends ici un paragraphe que j’ai proposé au Convoi des glossolales, ce blog collectif à l’initiative d’Anthony Poiraudeau publiant quotidiennement, anonymement (avec juste une liste globale des auteurs participants selon une contrainte de régularité ou sporadiquement) une suite de textes qui ont pour dénominateur commun de ne comporter qu’un seul paragraphe (peu importe sa longueur) et d’avoir été reçus le même jour. Je me réapproprie celui-là, écrit hier, mais c’est pour une bonne cause : l’illustrer. En rentrant ce soir (photo de nuit sans flash), je trouve à photographier sur mon chemin exactement ce que j’évoquais. Ce sera plus compréhensible.
416. Dimanche 2 janvier. Je m’aperçois, en allant au marché ce matin, que dans cette banlieue toute de meulière les épisodes de gel/dégel un peu vifs sont toujours suivis de l’effritement – voire de la fracture – d’un certain nombre de murets. Je ne saurais dire pour les murs des maisons : ils sont un peu loin, en partie dérobés à la vue. Les pierres des murets d’enclosure attaquées par le froid révèlent leur porosité, leur qualité relative. S’en échappent, en petits tas sporadiques sur les trottoirs, à leur base, un granulat d’un jaune assez vif que leur apparence extérieure ne laisse pas soupçonner. La surface des pierres usée quotidiennement par les éléments dans la conformité des moyennes saisonnières est grisée, brunie, sous leurs effets. Mais que surviennent des jours hors normes, que le mercure descende en tréfonds insoupçonnables pour nos latitudes et, dès que celui-ci remonte et que nous nous détendons un peu, les murs de cette banlieue exposent leur vraie nature et leur fragilité.

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jan 3, 2011

Cohérence de la signalétique

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Dans cette ville limitrophe de la mienne ils ont très bien fait les choses. Soucieux de faire économiser leurs pas et donc l’usure de leurs semelles de chaussures aux moins bien lotis – ceux qui n’ont pas aux pieds LA BOTTINE SOURIANTE bien que le député-maire du lieu soit connu, lui, pour ses cigares et ses mots d’esprit – ils ont organisé l’espace rationnellement et regroupé les services qui leur sont nécessaires. Ainsi, dans un ordre laissé à l’appréciation de chacune et chacun, libre de donner la primauté au temporel ou au spirituel, rien de plus simple que d’aller faire brûler un cierge – avant ou après – s’être inscrit à Pôle Emploi. Tout ce qu’il resterait à faire dans des temps où l’expression lutter contre le chômage semble écorcher beaucoup de bouches.

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oct 30, 2010

Terminé le Terminus

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(NB : billet prêt à poster depuis quelques jours que je publie aujourd’hui en écho à une autre démolition).

Ceinture rajustée, mains essuyées au torchon trop court pour être jamais sec tournant en rond autour du support en bois haut perché, ressortant des toilettes où il s’est un peu trop attardé le dernier client du café bar restaurant Le Terminus sur la place de la gare de ma ville de banlieue aura une très mauvaise surprise. Tout comme le cuisinier qui, dans les arrières, s’affaire encore à ranger ses casseroles. Car personne ne les a attendus et les portes qu’ils pousseront (relevant le passe-plat dans le cas du cuisinier) donneront sur le vide.

Occasion de constater que les Toilettes Téléphone et la cuisine par delà le passe-plat avaient été creusées dans la maison d’à côté et qu’aux murs des deux chambres à l’étage, en des jours meilleurs, le papier peint avait figuré des palmiers. Encore collés à la cloison, les miroirs qui peinaient à agrandir une salle minuscule ne renvoient plus l’image des piliers du bar Le Terminus (disponibles, à certaines heures pâles de la nuit, accoudés, avec des problèmes d’homme, des problèmes de mélancolie, comme dans la chanson) mais celles des voitures prenant le tournant pour suivre les rails filant plein Ouest. Et tous les quarts d’heure un train. Toujours solidaire des murs, aussi le revêtement de frisette auquel on avait confié, du moins jusqu’à une certaine hauteur, la création d’une ambiance chalet.

Place de la gare, pour boire nos cafés matinaux, nous restent d’un côté L’Arrivée, de l’autre Le Départ. Peter Handke, voisin des  lieux le temps de son  année dans la baie de personne, y évoque leur face à face. Il parle d’une rencontre faite dans l’un des cafés situés près de la gare [...], le “Bar de l’Arrivée”, tandis que l’autre s’appelait “Bar du Départ”. J’y attendais la fin de la leçon de piano que prenait mon fils… (p.89-90) – dans l’immeuble de L’Arrivée habite toujours le professeur de piano bien connu du quartier.

Une chance, mes photos sont suffisamment classées pour que je retrouve sans trop de peine une image du Terminus dans son intégrité. Même si ce n’était pas le débit de boissons, mais la girafe végétale plantée au beau milieu du parking par les jardiniers municipaux au printemps 2009, que j’avais voulu immortaliser. Une bête qui avait mal fini, obèse et hirsute à l’automne.

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oct 27, 2010

Racine Charles, gendarme à Joué-les-Tours

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Si vous connaissez le gendarme Racine Charles de la brigade de Joué-les-Tours, dites-lui que j’ai retrouvé son grand cahier d’instruction corrigé par ses supérieurs hiérarchiques.

Sur un trottoir, au fond d’un cageot de vieilleries paperassières dont le marchand ne demandait pas cher.

D’une écriture régulière, de 1932 à 1938, mais plus intensivement en 1934-1935, Racine Charles s’y exerçait à la résolution de problèmes d’arithmétique, ainsi le 28 novembre 1932

Une machine à battre le blé conduite par 4 chevaux employant 14 ouvriers peut battre 92 hectolitres de blé par jour. Si le loyer de la machine coûte 4fr50 par jour et si l’on estime à 3fr10 la journée d’un cheval et à 1fr85 la journée d’un homme, à combien reviendra le battage d’un hectolitre de blé ?

à la dictée suivie de questions, comme celles qui suivent la dictée du 18 janvier 1933, Le cheval :

1) Qu’est-ce qu’un animal fougueux ? 2) Quel est le contraire d’un animal fougueux ? 3) Quand dit-on d’un homme qu’il est intrépide ? 4) Indiquez un synonyme de péril – pour le gendarme Racine Charles, pas de doute Le synonyme de péril est danger

à la rédaction littéraire, sujet du 3 avril 1935

En vous promenant vous arrivez à un passage à niveau dont les barrières sont fermées. Des automobiles, des voitures s’arrêtent. Le train arrive, il passe, il est passé. Racontez

et à la rédaction de procès-verbaux sur thèmes donnés, le 7 septembre 1936

Etant à votre brigade, vous êtes avisés téléphoniquement qu’un accident d’automobile a eu lieu à St-Sauveur, au carrefour de la route de Joué à Tours et de celle de Savonnières. Une automobile venant de Savonnières et se rendant à Tours ne tenait pas sa droite en abordant le tournant dont la visibilité n’est pas parfaite. Elle heurta l’automobile de M. X, commerçant à Tours qui venait en sens inverse ; sous la violence du choc ce dernier véhicule se renversa sur le côté droit et le conducteur fut grièvement blessé, de sorte que son transfert à l’hôpital s’imposa d’urgence. Faites le nécessaire ; dressez un croquis.

Les trois correcteurs, signant Le Chef, Le Lieutenant et Le Capitaine, chacun sa majuscule et ses galons, reconnaissent la bonne tenue du cahier (malgré quelques taches et ratures pointées du doigt) et la qualité du travail mais invitent le gendarme Racine Charles, à faire plus nettement apparaître le plan de ses rédactions comme à développer plus avant sa réflexion personnelle. Par exemple, le 15 mars 1935, invité à composer sur la vie de caserne, le gendarme déçoit les attentes du Lieutenant qui observe en marge Vous ne semblez pas enthousiasmé de la vie de caserne.

Un beau document, que j’ai eu l’occasion de montrer déjà à un historien de la gendarmerie et à un sociologue des écritures du travail, attentifs l’un comme l’autre à son intérêt. Ensemble nous nous étonnons du long usage de ce cahier, 6 ans, signe d’un souci de “formation permanente” dans la gendarmerie de l’entre deux guerres.

Et que le gendarme qui en noircit les pages porte un nom si beau : Racine Charles.

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oct 23, 2010

D’autres villes, en “ange” ou pas

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Après celles d’Uckange et de Rombas, juste encore quelques images que je ne me résous pas à archiver sans partage

De Thionville, cette façade sur laquelle on cogne une fois la gare, aux convois interminables de lourds containers débarqués des ports de la vieille Hanse, laissée derrière soi et la rivière, aux péniches taillées à la même aune, franchie par un large pont. Premier immeuble en vue, seul de son espèce, sans même approximatives copies dans la ville.

D’Hayange, me crève les yeux ces jours derniers que les rails qui traversent ma gare de banlieue proviennent. HAYANGE, écrit dessus à intervalles réguliers, il me faudrait un zoom pour montrer. Je m’amuse du fait que je n’ai jamais lu cette inscription avant d’être allée là-bas.

D’Hagondange, dimanche, heure du déjeuner, l’immensité incongrue du parking devant la mairie et les voix des déjeuners familiaux échappées par les fenêtres ouvertes des maisons qui bordent la place. Il fait lourd, le temps est à l’orage, le verbe haut. Souvenir revenu de l’affiche de cette pièce de Jean-Paul Wenzel, que je voudrais tellement voir jouer ou au moins lire maintenant, Loin d’Hagondange, au mur d’un appartement ami dans les années 1970.

De Villerupt, le regret d’y passer hors saison du festival de cinéma italien dont l’hôtel de ville pavoise déjà la prochaine édition à l’automne. Et l’animation, voitures klaxonnantes aux passagers sur leur 31, causée par les deux mariages qui se succèdent en ce samedi après-midi, à la mairie puis à l’église, remplissant ici, un temps, les parkings.

D’Audun-le-Tiche, la compréhension immédiate.

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sept 4, 2010

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