C’était le 29 avril 2013 vers 16h30. Les camions juste vidés de nos meubles et effets divers augmentés de quelques cartons de livres auxquels ils avaient fait franchir le périphérique s’apprêtaient à reprendre la route. Les regardant de notre fenêtre donnant sur le boulevard (providence des déménageurs qui avaient hissé le tout au moyen d’un monte-meuble jusqu’au troisième sans ascenseur) nous poussions un grand soupir de soulagement. Ouf c’était fini et sans casse aucune.
Un an a passé, cinq cartons restent à vider (sans parler de ceux, non dénombrés, translatés d’une cave à l’autre), les platanes ont accompli leur tour complet, bien plus pressés de reverdir en 2014 qu’en 2013.
Depuis que j’habite ici, je me suis documentée sur la vie des platanes. D’abord par crainte d’y être allergique quand à peine dans la place, moi qui y suis peu sujette, je me suis vue secouée d’une toux déplaisante. Mais il n’en était rien fort heureusement, juste une atteinte virale lâchant prise d’elle même en quelques semaines.
Et je me suis redocumentée à leur propos ce printemps, constatant qu’une nouvelle génération de petits fruits verts – les akènes pour les appeler par leur nom – parsemait les frondaisons quand ceux de l’an dernier, grossis et roussis, tenaient toujours aux branches. Je m’inquiétais de leur cycle de reproduction mais j’ai appris que les platanes d’alignements urbains relevaient d’une variété hybride stérile. Donc rien à en attendre. Juste le plaisir de leur verte compagnie.
Deuxième étage de 1956 à 1977
premier étage de 1977 à 1983
deuxième étage de 1983 à 1988
troisième étage de 1988 à 1999
rez-de-chaussée de 1999 à 2013
troisième étage depuis 2013
Tels sont les hauts et les bas relatifs de mon existence locative.