A tout prendre, j’aime encore mieux que l’on me dise comme ceci
plutôt que comme cela
que je ne dois pas marcher sur la pelouse.
le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
A tout prendre, j’aime encore mieux que l’on me dise comme ceci
plutôt que comme cela
que je ne dois pas marcher sur la pelouse.
Comminatoire (comme qui dirait au chien : “au pied” !)
au pas de charge (pas les deux pieds dans le même sabot)
sans paroles (repeint en rose : comprenne qui pourra)
vous laissant désorienté (ne sachant quel parti prendre : gauche ? droite ?)
ou planté sur le trottoir
Et même en peinture, même au singulier, à croire qu’ils ne peuvent pas nous voir. Nous, piétons, tanguons sans repos d’un bord à l’autre, chassés de pancarte en pancarte, ni au revoir ni merci.
PS 1 : Ce n’est pas la première fois que L’employée aux écritures s’émeut de ces injonctions contradictoires mais il lui semble que ça ne s’arrange pas, loin de là.
PS 2 : Les commentaires sont fermés pour cause d’avalanche récente de spams.
avec ballade de pendus
mais ça n’a plus rien à voir.
en lambeaux
De la rue d’Ulm à Saint-Eustache en passant par le Luxembourg, manie qui est la mienne de photographier sur mon chemin, les chaises.
Alignées, attendant les candidats avant leur grand oral (cherchez l’intruse),
trop bien rangées pour attendre qui que ce soit : qui oserait et qui a eu la patience ? (sans compter qu’elles font leur poids celles-ci),
leurs soeurs à l’écart, remisées cul par dessus tête,
mais encore celles du bistrot du coin qui ont fait leur temps, empilées prêtes à rejoindre d’autres encombrants, ou celles qui attendent leur heure et que la messe soit dite.
Tendre vers, faire de son mieux, essayer de capter : quoi ?
Au moins unis, tous dans la même direction, y croire. Tenir.
Voir venir.
sur les pavés mouillés de la place Alphonse Laveran, Paris, Ve arrondissement
Les arboriculteurs municipaux de cette ville de l’Essonne (réputée pour ses jonquilles), où je me rends régulièrement consulter des archives, s’y entendent à faire flèche de tout bois et la bonne volonté de certaines de leurs plantations, se pliant à tous leurs caprices, m’inquièterait presque.
Le peintre en herbe s’est découragé trop vite.