à l’éolienne tronquée
le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
à l’éolienne tronquée
Celle, échevelée, qui dort, revenue de loin,
ses perles au cou sur quatre rangs c’est tout ce qui lui reste.
Et l’oiseau de paradis.
Comme nos esprits, parfois, trop souvent.
La mort
sa grande faux
et sa valise à roulettes
(pour les lames de rechange
c’est qu’elle en use à courir les rues).
Ceux qui vivaient là, rue du Château mais qui n’en avaient que le nom, du château,
rouleau après rouleau, n’ont jamais vraiment choisi.
Pas moi qui leur jetterai la première brique.
Quatre posées là, bien rangées, quatuor inconséquent, sans têtes,
guère plus de jugeote,
quatre qui s’entêtent sous ma fenêtre à attendre qu’on les apprête,
que le marché dictant sa loi les étourdisse, les éblouisse, qu’enfin vienne leur tour de servir d’appâts.
C’était sur le chemin qui monte au col des Prés de Fromage, au dessus de Molines-en-Queyras,
une petite flaque de rien.