Ou alors le sujet du jour serait l’art du mime ?
le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Ou alors le sujet du jour serait l’art du mime ?
Mais tout de même, immobiliser le vélo le temps de la saisir
pour l’arrondi des feuilles, comme boucle écrite
quelque part en Mayenne
(pas celle de Jean-Loup Trassard, bien plus au nord la mienne).
Rentrant ce soir traînant un peu le pas, sur les dalles menant à l’entrée de l’immeuble, j’ai d’abord vu l’une,
puis l’autre
et j’ai pris grand soin, comme à la marelle, de poser mes pas en diagonale, sur les dalles où elles n’étaient pas ; nous nous sommes seulement croisées
sans que je leur demande vers quel rendez-vous elles convergeaient. Cocktail dînatoire à partir de 19 heures, limaces obligatoires RSVP ? Mais ces deux-là n’arriveront pas bras dessus dessous et moi je n’ai pas trouvé le carton d’invitation dans ma boîte aux lettres.
Jailliront bientôt ici à flanc de montagne
(irriguant les épilobes qui sèment à tous vents la fin du mois d’août)
fluides de nos jours enrobés de menthe et de grenadine
Evidemment cela ne s’est pas fait en un jour
le mal est insidieux
les lotissements ainsi faits
C’était l’auto de trop celle qui fait la peau
pauvre crapaud t’en as eu plein le dos
sec sur graviers petit doigt en l’air.
Je me souviens de Crapaud, Blaireau, Rat et Taupe quand on lisait le soir, il y a longtemps, Le vent dans les saules de Kenneth Grahame à nos enfants (Folio junior n° 713).
la campagne toujours même
1957 – inventer la plage qu’on n’imagine pas -
1959 – mauvaise tête : je ne veux pas être sur la photo -
1960 – le baigneur s’appelle Pascal comme le petit voisin du dessous à la ville -
1961 – crocheter les ronces pour récolter les mûres -
1963 – j’ai un doute sur la date portée au stylo au dos de la photo : j’aurais si peu grandi en deux ans ? ou bien juste une question d’échelle à côté de la carrure paternelle ? -
les jours de pluie, pas de photographies, la maison trop sombre
Gravats meringués – doigt de curaçao -
résultant de la démolition
du palais de Dame Tartine
C’était ce mardi soir. Je marchais de la Porte de Versailles à Corentin Celton parce que sortant du Palais des Sports (où j’avais écouté chanter Bernard Lavilliers pour qui j’ai depuis toujours un petit faible), j’avais vu sur mon téléphone que le bus, qui de Corentin Celton me ramènerait chez moi, ne passerait que dans 18 minutes. J’avais donc tout le temps de faire à pied la distance séparant les deux stations de métro. C’est presque arrivée à destination que je suis tombée sur ce morceau choisi déchu de sa vitrine et déclassé au rang d’ordure ménagère.
Photo copyright Martine Sonnet
Etonnant comme ce panneau apposé là pour dissuader d’avancer plus loin
produit précisément l’effet inverse
donne grande envie de suivre sa flèche
d’y aller voir de plus près
dans le petit bois.