le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
En gare de La Rochelle, sur le départ cette fois, pendant que je refais quelques photos des échafaudages – l’effet de surprise passé, ils m’impressionnent autant qu’hier – on annonce l’arrivée d’un train en provenance de Quimper et je me dis que j’aurais presque pu enchaîner directement, ce que je ne soupçonnais pas, n’ayant pas encore intégré toutes les ressources du réseau ferré de France (même si je pourrai, qui sait, un jour troquer ma carte escapade contre celle de grande voyageuse).
A La Rochelle, j’étais invitée par Quai des lettres, une association dont Denis et Martine Montebello sont activement parties prenantes. L’affaire s’était conclue au mois d’août, de passage à Saint-Romans-lès-Melle.
Je passe d’abord, à deux pas de l’hôtel, saluer Stéphane, dans sa librairie Les saisons, soutien de la première heure au livre qui m’amène, et puis je retrouve Denis qui, à une terrasse sur le vieux port, me raconte son tout récent voyage en Pologne, chez l’ami Bertrand, et un vol retour qu’il n’est pas près d’oublier. Ballade dans les rues de la vieille ville, dîner avec quelques piliers de Quai des lettres, à deux pas de la Coursive, théâtre installé dans l’ancien marché aux poissons, où la rencontre/lecture a lieu.
Les questions de Denis sur Atelier 62 tranchent assez sur celles qui m’ont été posées jusqu’à présent. C’est un fameux capteur et décortiqueur de mots qui sait les ressorts, les emboîtements – et déboîtements – à l’œuvre dans ce qui s’aligne, avec et contre notre gré. Nous nous partageons les lectures d’extraits et la discussion qui suit, si elle revient sur l’écriture, s’ouvre aussi à la vie d’usine – et à la technologie des machines à coudre à pédales, dont je ne suis pas spécialiste, contrairement à ce que certains croyaient…
Le Quai des lettres c’est aussi une revue et dans le prochain numéro, parution en novembre je crois, il y aura un petit texte que je suis très heureuse d’y voir publier (c’est la première fois qu’une revue littéraire me demande quelque chose !).
Au matin, petit tour au marché, sur le conseil de Denis que je croise quand j’en reviens alors qu’il y va et, continuant mon chemin vers la gare, arrêt dans « le boudoir des créatrices » boutique pleine de merveilles longuement contemplées la veille et où je craque cette fois (textes et textiles, comme on disait hier soir… et mon anniversaire approche à grands pas).
Les quelques images ci-dessous (la première : vue depuis la fenêtre de ma chambre d’hôtel) prouveront qu’à La Rochelle je n’ai pas été sensible qu’aux échafaudages… J’envoie aussi, directement à leurs destinataires, des fenêtres pour Anne et des murs et enseignes peints pour le neveu qui en fait blog.
Agréables rencontres, jolies photos, marché sympa : tout va bien, on dirait !
“…prouveront qu’à La Rochelle je n’ai pas été sensible qu’aux échafaudages…”
Mais nous n’en doutions point…En dépit des apparences.
dimanche matin, c’est pas la foule à la Rochelle, hein quand même… surtout vu de la chambre d’hôtel…
PdB, faut suivre : dimanche matin c’est à Quimper que j’étais et c’est mercredi que je me suis réveillée à La Rochelle
Etrange. On ne voit point la mer sur vos photos de La Rochelle. Ce fut pourtant une ville ouverte aux vents du large et même le passage obligé pour tous ceux qui s’engageaient sur le grand océan. Vous qui semblez voyager, seriez-vous insensible à l’appel des embruns marins?
oui, l’océan, je l’ai bien aperçu, mais l’appel des rues des villes est le plus fort
Ouh là, on va dire que c’est pire que je ne pensais… mais quand à suivre, ce n’est pas si simple quand même hein…
j’ai tout de même attendu un peu qu’aucune voiture ne passe avant de faire ma photo…
manque le blog tout neuf dudit Montebello, encore un d’attrapé, chouette :
http://cotojest.over-blog.com/
et qu’ils auraient quand même pu t’emmener visiter, les Rochelais, la base sous-marine et le port de la Pallice
le capteur est un tantinet cachottier : il disait mardi : “je m’y mettrai sans doute, ça viendra bien…”
Le capteur savait, avait envie, tarabusté qu’il était par un autre, mais doutait encore…
Martine, les questions du “capteur, décortiqueur de mots, qui sait les ressorts, les emboîtements -et déboîtements- à l’oeuvre dans ce qui s’aligne, avec et contre notre gré”, je me demande comment les absents à La Rochelle pourraient en profiter.
On pourrait peut-être suggérer à Denis Montebello d’en parler sur son blog tout neuf. Ou alors y aura peut-être quelque chose dans le “Quai des lettres”…