le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Déposée tard dans la nuit, je n’avais même pas lu son nom. L’homme de la réception parlait de littérature norvégienne, d’un auteur qu’il venait d’écouter et du titre de son livre qui était mal traduit, que c’était pudeur et non pas honte, ce mot. Le jour, le gardien de nuit enseignait le norvégien, mais combien, dans cette ville, pouvait-il avoir d’élèves ?
La gare, face à ma fenêtre, j’avais complètement oublié son style, longtemps que je n’y étais pas passée ; les dernières fois remontant aux années 1980, quand il m’arrivait d’aller au musée de l’éducation, dans sa maison d’exposition, rue Eau-de-Robec, ou dans ses réserves à Mont-Saint-Aignan. Pas depuis, je ne crois pas.
Dans le train venant de Paris hier au soir, ou y retournant ce matin, presque que des hommes à comuter, et je me suis demandée si un déséquilibre aussi accentué (que je n’imaginais pas, mais logique à certains égards) se retrouvait sur d’autres trajets de durée équivalente, environ une heure, entre lieu de résidence provincial et travail dans la capitale.
La chambre d’hôtel était étonnamment triangulaire.
J’ai pensé, comme à chaque fois, au film Les rendez-vous d’Anna, de Chantal Akerman, l’histoire de cette cinéaste qui promène son film, et les situations d’attente – arriver attendue et puis attendre soi-même de partir ailleurs – qui s’enchaînent de ville en ville. Les connaître depuis peu. Comprendre mieux Anna et ce qu’elle attend.
Le message devient la chambre.
Le commentaire, un mot glissé sous la porte.
la chambre avait trois côtés et trois portes, mais avec ce miroir tout est faussé et je ne sais plus où était l’entrée, je ne m’y retrouve plus…
Et la robe d’écrivain, alors ?
je préfère la laisser dormir dans mon placard pour ne pas l’user : c’est un vêtement transitionnel comme vous le comprenez sans doute…
Evidemment, la belle affaire…!
C’est bien vous, une fois à la Fnac…
Fnac forum pour être précis
Mais PdB la robe d’écrivain, la jupe d’écrivain, c’est pareil ! en tout cas pour moi ! Et j’allais dire à Martine (voyant la photo et avant les commentaires) Ah la robe d’écrivain ! Alors je vous le dis Martine, la robe d’écrivain, ça vous va très bien.
Merci Michèle !
Je suis d’accord, et c’est pourquoi je me demandais…
Les chaussures rouges ! Celles des écrivains qui veulent marcher beau dans les ruelles urbaines, aubaines du langage ? Ni question, ni exclamation, cette remarque, juste pour me procurer l’adresse du bottier ( de sept lieues ?). Mais si ça se trouve , elles sont marrons ! Dans ce cas je le serais aussi.
Admettons donc dans ce cas, que j’aurais mal regardé la photo . Je suis passée, amusée…
Rouges sans l’ombre d’un doute, en provenance de la rue Delambre, donc pas loin de Montparnasse comme il se doit, près du bout de la rue, côté gauche, en arrivant sur Edgar Quinet (je ne connais pas le nom de la boutique qui vend un peu de tout : bottier est un bien trop grand mot !)