le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
C’était un dimanche matin sous ciel d’un bleu ravageur, après avoir fait provision, à l’angle de la 9e avenue et de la 14e rue, de câbles et écouteurs qui nous lâchent assez régulièrement, de bout en bout marcher sur la High Line, ancienne voie ferrée vouée aux marchandises aménagée en promenade type “coulée verte” parisienne du 12e arrondissement.
Seulement c’est New York, alors les inventeurs-aménageurs-jardiniers ont osé plus et ils ont bien fait. Comme par endroit, le filet d’eau qui coule sur les lattes de bois pour nous inviter à y marcher pieds nus comme on ferait d’un ruisseau. Ou la composition végétale aromatique qui par bouffée nous transporte du coeur de la Grosse Pomme à nos montagnes préférées. Et puis les sculptures perchoirs-nichoirs à oiseaux qui ne se privent pas de s’y percher-nicher. On marche un peu au dessus de la ville, de Gansevoort Street à la 30e rue, les yeux pleins de superbes juxtapositions architecturales.
Terminus de la ligne, on descend et surprise sous les voies une vaste aire de repos de gestion associative, très longues tablées et bancs de bois, long bar 100% pure fonte, et stationnées autour des camionnettes qui vendent de quoi se restaurer.
On y fait une longue pause et l’on rêve à ce que les sauveurs de la High Line (que la ville voulait liquider) ferait de beau avec nos restes de Petite Ceinture. On les leur confierait bien.
C’est le dossier Quoi de neuf à New York d’un Nouvel Obs paru cet été qui nous avait mis la puce à l’oreille. Et merci à Yann Calberac pour m’avoir signalé, via twitter, ce billet de Cafés Géographiques consacré à la High Line, décryptée par Aurélie Delage.
High Line on line : logique des images, trépidations ou tridulations imaginées. Le voyage se recompose dans l’oeil et l’oreille, multipliés par les skiscrapers qui criquent et croquent (grosse pomme) en passant…
Voilà bien une promenade qui fait envie (et quel ciel …) (j’aime particulièrement la passerelle “pont des soupirs” qui relie les deux bâtiments de briques rouges, là)
Ah oui PdB, ce bleu, si vous saviez, toutes ces couleurs, et moi qui pensais la ville grise – les sons aussi Dominique, vous avez raison
Magnifiques photos !
La 4 ème aurait pu être prise dans le quartier “Speicherstadt” de Hambourg.