le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Ne cherchez plus, je sais où elle est, la pantoufle de verre dont on prétendait nous faire gober que ce n’était pas du VERRE mais du VAIR.
Sornettes cette histoire de fourrure d’écureuil. Le doute n’est plus permis : la pantoufle est de verre. Cassante. Translucide, reflets bleutés – je dirais bleu dragée. Pas des plus discrète (bien qu’invisible) ni facile à assortir. Mais ce n’est pas grave : j’ai tout de suite vu, de l’extérieur du magasin, que ce n’était ni ma pointure, ni ma hauteur de talon – et ne parlons pas du prix. Je ne suis pas entrée demander si, dans le même esprit, mais mieux adaptée à ma morphologie, au terne nuancier de ma garde-robe et à mes habitudes de longue marcheuse, un modèle un peu ressemblant existerait – une fin de série laissée pour compte ? J’ai compris d’emblée que je ne serais guère mieux accueillie dans la boutique qu’un Amand, que j’ai bien connu, cherchant sa paire de sans-gênes quand plus personne ne se souvenait de ces souliers si confortables.
Mais si quelqu’une, moins terre à terre, souhaitait essayer la pantoufle de verre – dans l’espoir de tout le bonheur qui s’en suit et de beaucoup d’enfants – je lui communiquerais volontiers l’adresse du bottier. Moi, l’âge venant, les contes de fées… Encore qu’une bonne paire de bottes de sept lieues, même de seconde main, ça je ne dirais pas non.
oh ! revenue des contes de fées… bon, c’est vrai que côté chaussures, je ne suis pas au bon format non plus, pas plus tard qu’hier “vous avez le coup de pied trop fort”, l’ascendance paysanne continue à parler fort mais pour le reste, les métamorphoses, les pierres précieuses qui sortent de la bouche… oui, oui, oui à ce qui enchante le monde
Ca me fait penser à ce billet http://www.martinesonnet.fr/blogwp/?p=7958...