le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Je m’aperçois que le 8 mars, surtout connue pour être la Journée de lâââ fââââââââmme – comme parlent ceux qui aimeraient mieux nous voir moins nombreuses ou alors toutes pareilles – est aussi la
Somme toute, l’idée de coupler les deux célébrations est pertinente puisque nous avons souvent
surtout quand il s’agit de dénoncer les toujours en moyenne 20 % qui manquent à nos salaires comme les 42 % qui manquent à nos pensions de retraites, comparés à ce que perçoivent les hommes. Et encore, je vous parle là de situations favorables, quand travailler ne signifie pas seulement, faute de mieux, faire des heures et des heures, avec des trous entre.
Le compte n’y est pas et il nous reste 364 jours en année ordinaire, 365 en année bissextile, à nous égosiller. Chouette, 2012 est bissextile (et électorale, qui plus est).
Bravo, bravo et encore bravo, tout cela nécessite d’être dit et redit et tu le fais fort bien !
Merci Elizabeth pour ton oreille sensible
Bonjour Martine et Elisabeth,
Dites, dites, les filles, hé, ho, c’est un peu manichéen, votre histoire, là ! Oh, oh, oh….Moi, je connais un homme – je ne dis pas qu’il est un homme de valeur, bien sûr – qui a une retraite de 542, 75 euros par mois…Si j’étais une femme, alors,…Heu, pardon, si cet homme était une femme, c’est lui qui leur devrait des sous, non ?
Bien cordialement à toutes les deux !
Bonjour Bertrand : je m’en tenais au sort des femmes moyennes, sans penser à celui des hommes exceptionnels… Tout aussi cordialement !
Ce plafond de verre, qui sonne comme la pantoufle, là, Cendrillon, oui, est la manifestation de l’inconscient mâle afin de vous informer que donner naissance à quiconque (qu’il soit femelle ou mâle) (un épicène à quiconque ? même le langage est contre ce tutoiement des dieux que vous autres, sans même le savoir, opérez avec grâce-et sans douleur s’il nous plaît…) tient d’une relative infortune. J’entendais qu’en France, ce pays-ci qui n’est pas le dernier des cultivés ni des plus jeunes, dans ce pays qui honore parfois hypocritement cette Jeanne qu’ils ont brûlée (“ils” je veux dire les hommes, non quelque voisin innocent), dans ce pays qui se targue d’être celui des droits de qui déjà ? une femme tombe morte sous les coups d’homme qu’il ne me plaît pas de différencier, morte sous les coups dis-je tous les jours et demi. Mais simplement le dire ici, pour moi en somme social traître comme on disait dans le temps, infère et implique qu’il vous faudrait tenir en place : alors n’en faites rien, et sachez que quelques uns comme moi se rallie à votre lutte, trois cent soixante cinq (ou six) jours par an. Monde assassin et abjecte.