le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Evidemment le titre du billet Continuité des parcs est un hommage à Julio Cortazar et une invitation à ouvrir ou réouvrir encore une fois son recueil Les armes secrètes aux pages 85 à 87 de l’édition folio achevée d’imprimé le 3 septembre 1973 à Saint-Amand (Cher) que j’ai depuis ce temps-là sous la main, trois pages qui sont celles de cette prodigieuse courte nouvelle, histoire dans laquelle tel est pris qui croyait la lire.
J’emprunte donc le titre de sa nouvelle à l’écrivain argentin pour donner une suite à mon récent billet Dérouler le tapis vert, qui s’achevait sur un suspense insoutenable : les jardiniers auraient-ils couvert toute la surface à verdir une fois leur stock de rouleaux d’herbes et de printemps mis à plat ?
Je suis aujourd’hui en mesure de répondre à la question et c’est non.
Mais le travail a été fait très proprement, les bords sont coupés net, un passage de tondeuse a uniformisé le tout et, avec un peu de patience, le raccord se fera le plus naturellement du monde puisque sur la terre non recouverte, de l’herbe commence à pousser. Bientôt de ces petits soucis de sous-estimation de calcul de surface et de raccords, plus rien ne paraîtra.
Pour raccorder avec Cortazar les axolotls p 27-35 du même ouvrage, qui avaient disparu du Jardin des Plantes (on ne pouvait leur maintenir une température au dessous de 20° dont ils ont besoin), y sont revenus depuis un ou deux mois ; ils sont moins spectaculaires mais vous regardent intensément…Tel est pris dans leur regard…
j’aime bien le chemin de terre, herbeux à la légère, qu’il a laissé sur la pelouse, je parierai bien une nouvelle ou deux (un axolotl ou deux également) qu’il va y planter (le jardinier des archives est fourbe, vous le saurez) quelques fleurs pour annoncer un printemps tardif…
des plantations horticoles, possible, je veillerai et ne manquerai pas de vous le faire savoir, mais l’aménagement d’une piste de bowling (je n’y ai jamais joué, mais la longueur du terrain me paraît convenable), voir de pétanque (idem) ne sont pas forcément à exclure, sous réserve de dérouler le revêtement non herbeux adéquat.
Le Fleuve continue de me plonger dans la perplexité, une de mes nouvelles préférées du maître.
J’aime aussi l’histoire des jeunes filles qui jouent aux statues le long de la voie de chemin de fer…
On était tout de même bien inquiets du résultat (de l’application des rouleaux de printemps) et on est d’autant plus soulagés de voir que tout est rentré dans l’ordre.
Décidément, depuis dimanche dernier, ça va nettement mieux… et on a la tête disponible pour communier dans l’amour de JC (Julio Cortazar, bien sûr). Je recommande également “Circé”, l’histoire de la dame qui préparait des bonbons de chocolat fourrés (et je ne vous dirai pas à quoi.
Oui bien sûr, ces si délicieux bonbons offerts au fiancé !