le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Le billet récent d’Emmanuel Delabranche sur son très beau site à peine perdu(e) m’y fait penser : à la maison aussi nous avons un de ces cendriers que les entreprises offraient à leurs meilleurs clients et autres relations avec lesquelles il comptait sonnant et trébuchant d’entretenir amitié, à l’époque où l’on faisait encore ses affaires en fumant.
Il y a longtemps : c‘était le travail, écrit bien Emmanuel. Son cendrier vante les Ateliers et Chantiers de la Basse-Seine Lozai, le mien les Houillères du Bassin de Lorraine. C’est dire si, comme je lui avais répondu sur Twitter, ce travail là est bel et bien parti en fumées.
Je ne sais pas si le cendrier de la Basse-Seine sortait d’une faïencerie rouennaise mais celui des Houillères de Lorraine était produit on ne peut plus localement : le travail des uns donnait du travail aux autres.
(Et écrivant ce billet je me souviens du film de Jason Reitman Thank you for smoking : une toute autre mise en équation du travail et de la fumée qui ne manque pas de panache)
merci pour cet écho martine
le cendrier des chantiers est fait d’une sorte de mélamine jaune et sur son envers on lit “RUMILLY / 710 / ORNAMINE”
la société ORNAMINE semble avoir été par le passé spécialisée dans la fabrication de cendriers publicitaires (air france… ou potasse d’alsace)
merci pour ce partage
Un cendrier renvoie à l’autre : mais ces souvenirs gardent leurs caresses de volutes.