le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Ils ont eu des mots
le dernier était bleu.
“Il est six heures au clocher de l’église/
dans le square les fleurs poétisent…/
etc.”
J’aime savoir, Employée, comme me le remémore la notice wiki de ce chanteur(http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bashung)
que sa mère travaillait en usine (il est né en 47) dans une usine de caoutchouc de Boulogne BIllancourt (probablement sous traitance de celle qui emploiera Amand et les forgerons du 62, peut-être légèrement plus tard)
Ici, par exemple, pour la chanson :
http://www.youtube.com/watch?v=szSPMLtLHOc
Pour tout vous dire, cher lecteur fidèle, je comptais bien un peu sur vous pour ajouter la touche musicale qui s’imposait… Et sachez donc, à propos de cette chanson, que l’autre soir j’ai croisé son auteur (du moins je crois) pédalant tranquille sur le trottoir du boulevard du Montparnasse, en plein milieu, ses courses ficelées sur le porte-bagage de son vélo. Sur le tout était une boîte de six oeufs, c’est vous dire s’il pédalait en douceur.
Salut Martine,
Tu as croisé Christophe (alias Daniel Bevilacqua, musique)ou Jean-Michel Jarre (paroles) ?
Je pencherais pour le premier, car je sais qu’il habite le quartier Montparnasse et qu’il ne possède pas le permis de conduire !
Philippe.
Et pendant que nous y sommes…
Il est six heures au clocher de l’église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l’attends
Elle me sourit
Il faudrait que je lui parle
A tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m’élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l’instant fragile
D’une rencontre
D’une rencontre
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l’appellerai sans la nommer
Je suis peut-être démodé
Le vent d’hiver souffle en avril
J’aime le silence immobile
D’une rencontre
D’une rencontre
Il n’y a plus d’horloge, plus de clocher
Dans le square les arbres sont couchés
Je reviens par le train de nuit
Sur le quai je la vois
Qui me sourit
Il faudra bien qu’elle comprenne
A tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu’on dit avec les yeux
Toutes les excuses que l’on donne
Sont comme les baisers que l’on vole
Il reste une rancœur subtile
Qui gâcherait l’instant fragile
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Une histoire d’amour sans paroles
N’a pas besoin du protocole
Et tous les longs discours futiles
Terniraient quelque peu le style
De nos retrouvailles
De nos retrouvailles
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je lui dirai tous les mots bleus
Tous ceux qui rendent les gens heureux
Tous les mots bleus
Et pour terminer…
“Le vent d’hiver souffle en avril”… c’est vraiment d’actualité !
Donc j’aurais dû écrire que j’avais croisé le compositeur, en effet, c’était Christophe. Et merci d’ajouter les mots à sa musique !
Lu récemment dans le supplément “Obsession” du Nouvel Obs une interview de Christophe, chanteur intemporel qui s’affine au fil des années et écoute encore des 78 tours !
Sa musique pédale toujours joliment, c’est un inventeur de sonnette.
Christophe tient sympathiquement la route et le milieu du trottoir.