le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Pauvre Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794), cerné d’algécos et de palissades de chantiers qui l’affichent mal. Je me suis émue de son triste sort l’autre matin, au presque encore petit jour quand l’autobus 27 s’est obstiné à faire son Terminus Pont-Neuf et que j’ai continué à pied pour gagner la galerie Vivienne.
Cruelle mise en quarantaine posthume quand ses contemporains ne lui ont déjà pas fait de cadeaux. L’historienne de l’éducation des filles que je demeure (en dépit parfois des apparences) éprouve quant à elle une admiration certaine pour ce penseur des Lumières. Son Nouveau plan d’Instruction Publique présenté à l’Assemblée Législative le 20 avril 1792 est bien le seul plan d’éducation révolutionnaire revendiquant la mixité de l’enseignement au nom de l’égalité des sexes. Egalité évidente pour Condorcet et source, dès 1790, de son discours Sur l’admission des femmes au droit de cité. C’est dire si, de son vivant tristement abrégé, avec des idées pareilles Condorcet a suffisamment souffert de la solitude… Les algécos c’est trop.
Je m’aperçois que L’employée aux écritures éprouve une certaine fascination pour les algécos, si vous la partagez vous en trouverez d’autres sur le blog ici et là.
Je crois me souvenir que Robert Badinter a écrit avec sa femme un livre sur Condorcet (il doit être caché dans un “second rayon” de mes étagères).
Les Algéco : ce terme m’a toujours étonné et je l’assimilais à l’utilisation des travailleurs Nord-Africains quand il fallait “redresser” la France.
IL y en a un énorme en ce moment place du Colonel-Fabien : un véritable immeuble (réfectoire, douche, dortoirs…) dans lequel les ouvriers se retapent avant de retourner au turbin pour installer une “Auberge de jeunesse” (oui, ça existe encore !) au-dessus du magasin Picard en face du siège du PCF.
Le dégel ?
vous avez raison, Employée, ils l’affichent même très mal (la toile sur l’hôtel de la monnaie – à trois ou quatre pas d’ici, je vous le fais savoir- paye peut-être une part des travaux, mais c’est une horreur) (il y a aussi une épicerie biologique à côté du mag de surgelés) (merci Chasse Clou je ne savais pas qu’il y aurait là une auberge de jeunesse) (il m’aurait suffi de lire ce qui y est sûrement inscrit, je pense)
@ Martine Sonnet : oui, les lendemains chantent en sourdine et Pierre Laurent + Jean-Luc Mélenchon ont du mal à tenir la note juste, hélas.
@ PdB : c’est écrit dessus, PLW (alors, les toiles, comment y échapper ? Voir peut-être la méthode Chirico ?).