le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
C’est comme avec la signalétique des sorties de stations du métro parisien réduite à des numéros dont la légende n’est explicitée qu’à un seul endroit, sur le quai, et si vous avez eu l’imprudence de ne pas vous en soucier quand vous avez été jeté hors du wagon, ou si vous l’avez lue quand il était temps mais l’avez oubliée dans le labyrinthique enchaînement des escaliers couloirs escaliers qui vous conduisent vers l’air libre, tant pis pour vous. Vous émergerez au petit bonheur la chance, souvent à l’exact opposé de là où vous l’espériez.
C’est un peu le même principe sauf qu’ici c’est pire puisque aucune station du métro parisien n’est dotée d’autant de sorties. Heureusement la petite croix blanche sur fond vert vous offre une lueur d’espoir : si vous êtes assommé par les nombres, ou si vous vous êtes épuisé à chercher le 15, prenez à droite, on vous soignera quand même.
Marrant comme les choses vont : on trouvera chez monsieur D. Hasselmann (ici : http://hadominique75.wordpress.com/2014/11/06/signal-ethique/)
un billet titré “Signal éthique” dont feraient bien de s’inspirer les abrutis qui osent étaler devant nos regards éperdus mais joyeux de telles lignes de code.
La bête inélégance de la graphie des 1 indique, pour le moins, l’état de simplification abusive et outrancière qu’ils se permettent de de croire convoquer, qui n’a probablement d’égale que l’obscénité mercantile proposée, en image, par leurs confrères (les bien nommés) docteurs en publicité qui salissent les murs des changements de métros que nous avons l’obligation d’emprunter (dès que possible, d’ailleurs, votre serviteur change en passant par les rues).
@ Martine Sonnet : Remarques tout à fait pertinentes sur ces panneaux dans lesquels on risque de tomber de plus en plus souvent…
Seuls quelques esprits rebelles osent encore y apposer leur patte.
Merci donc à l’ami PdB pour l’allusion faite à mon “post” de ce matin (je pense à votre boîte aux lettres à destinations restreintes)…