le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Je les regarde, triste quatuor échoué sur mon pallier, lamentable, plus aucun ressort, roulettes qui ne tournent plus rond, et leur seule vision me tord les vertèbres, des lombaires aux cervicales. J’ai mal au dos pour elles. La grande surtout, accotée au mur, qui ne se soutient plus du tout. Rompue.
qui d’elles ou nous les premières au rebut
Mais elles se soutiennent.
Elles ne sont que choses : nous autres, riant et nous écharpant en conversations humaines et édifiantes (voir ici par exemple : http://imagesociale.fr/706), continuons à vivre et à suivre, à regarder et à voyager… Que dans les couloirs “l’obsolescence programmée” de ces objets utiles efficaces et confortables ne nous fasse pas oublier nos possibilités et nos désirs, nos entraides et nos encouragements…! Si l’allégorie est efficace (et porte malheureusement quelque réalité) à nous de nous saisir (par le droit du travail et la défense de son code) des armes qui nous permettront de continuer à agir
Le ministre qui s’occupe (paraît-il) de la “pénibilité du travail” dispose sans doute dans son bureau d’un siège “stressless”. La macron-économie est à ce prix.