le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
A peine partis les poseurs du revêtement neuf et remisés leurs gilets fluo – “Ici nous aménageons cet espace” clament les panneaux explicatifs de la mairie commanditaire des travaux sans crainte de la redondance parce que, si c’était ailleurs, ils ne prendraient pas la peine de venir nous le dire ici et nul ne songerait à s’en plaindre – il a fallu que certains leur gâchent l’ouvrage. Empreintes de pas trop pressés de pigeons ou de corbeaux ? Les avis et spéculations sur le poids respectif des uns et des autres et sur la profondeur de la signature susceptible d’en résulter divergent au troisième étage. Toujours est-il que faisant fi des barrières destinées à contenir notre impatience de riverains et avec un certain talent pour l’abstraction, il faut bien le reconnaître, des volatiles indécis sur la marche à suivre sont passés avant nous.
Les mouettes se prenaient les pattes dans le goudron, au temps sombre des marées noires…
Maintenant, les pigeons innocents sont capturés durant quelques secondes par les ciments Lafarge et peuvent croire que ce sont leurs ailes de géant (vues en réduction) qui les empêchent de marcher !
On a les albatros qu’on peut sur nos trottoirs parisiens !