L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Où sont passées les planches ?

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Posted by ms on 5 février 2017 at 17:13

Il ne m’avait pas échappé lors d’un précédent passage à la pointe Cardinal Lemoine/Fossés Saint-Bernard que les étagères de la petite bibliothèque nichée dans le mur mise à nu par les démolisseurs, c’était du costaud. Visiblement pas du contre-plaqué ni de l’aggloméré, à grand renfort de colles empoisonneuses, de particules dépourvues de tout souvenir d’avoir été arbre, mais du bois massif, de bonne épaisseur et qui ne ploie pas sous la charge. Aussi passant voir ce dimanche (dimanche parce que le séminaire du jeudi était délocalisé cette semaine) où en sont les choses, ne suis-je qu’à moitié étonnée de constater qu’un bibliophile alerte et ayant des dispositions pour l’escalade (à moins d’une entente avec un conducteur d’engin de chantier qui l’aurait complaisamment rapproché des objets de sa convoitise en l’élevant dans les airs au creux de son godet) se les soit appropriées. Sans doute un amateur d’art, entiché des ouvrages sortant des presses de Messieurs Citadelles & Mazenod & Taschen & Hazan, bref un collectionneur de lourds, de grands, de beaux livres. A charge pour cet esthète de creuser dans l’un des murs de son salon la niche aux dimensions adéquates pour y encastrer les planches récupérées. Des planches qui devraient donner toute satisfaction dans leur nouvel emploi.

Un fidèle lecteur de L’employée aux écritures, lui même tenancier de blog Pendant le week-end, s’étant à son tour ému de la transformation paysagère induite par la démolition de “Jussieu Automobiles” sur le quartier de ses premiers pas dans la vie étudiante, propose l’indispensable complément archéologique à la série publiée ici. Merci à lui. Son enquête illustrée est à lire ici.

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1 Comment

  • On 6 février 2017 at 10:04 PdB said

    (“à charge pour l’esthète” écrivez-vous, Employée : c’est bien le cas de le dire) il me semble déceler une sorte de repentir tapi précédemment dans l’ombre et le haut de ladite petite bibliothèque (et je ne vois plus l’ombre (de la porte, de l’autre bibliothèque ou qu’en sait-on ?), la trace qu’il y avait là, sur la droite…) (merci des citations)

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