le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Quand on marche sur les larges trottoirs de l’avenue de France entre gare d’Austerlitz et BnF site François Mitterrand, comme cela m’est arrivé à plusieurs reprises ces temps derniers, juste avant de croiser le pont de la ligne 6 du métro quand celle-ci atteint la station “Quai de la gare”, la vue plonge sur un chantier de démolition. Pas un petit chantier, non, une entreprise conséquente s’attaquant à tout un ensemble immobilier. Il s’agit de faire vaste place nette et place au neuf : renouvellement urbain.
Des bâtiments de briques de cinq étages qui semblaient tenir encore très bien debout, n’avoir pas pris une ride. Moi j’ai toujours aimé la brique comme matériau de construction précisément pour sa qualité de résistance au temps. Alors j’ai un peu de peine à voir s’abattre ces immeubles ressemblant comme des frères à ceux de la cité dans laquelle j’ai grandi (pas étonnant, même époque de construction) et la crainte que les anciens habitants du quartier n’y retrouvent pas forcément leurs petits une fois l’opération faite.
Ce qui se profile à l’horizon est tout de même très différent.
En attendant là-bas ça casse des briques et pas de main morte.
Et pour remonter le temps, le blog ami Pendant le week-end a enquêté sur l’histoire du quartier. Merci à lui.
ce triangle Fulton-Bellièvre-Flamand fait partie d’une structure d’habitations à loyer modéré logeant notamment (par le 1% patronal) des cheminots – la destruction des immeubles de briques donne lieu à la construction d’horreurs comme en connaît ce quartier à présent… Si je parviens à domestiquer mon nouveau système d’exploitation de disque (linux libre certes, mais pour les images, je ne surnage guère…) je pose un billet exploitant les vues du quartier dans les années 2008-2012…
J’espère que vous domestiquerez le système parce que vos visions complémentaires rétrospectives sont toujours des mieux venues.