le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Les travaux de rénovation du centre Jean Sarrailh du CROUS de Paris – abritant notamment une résidence universitaire et un gymnase – tout en haut du boulevard Saint-Michel mais en réalité sur cette courte avenue Georges Bernanos qui le prolonge, au n°39 pour être précise, ont commencé. Et je constate qu’on y teste déjà des revêtements de façades colorés, dans une gamme de teintes chaudes qui tranchent sur les gris vert délavés que j’ai toujours connus bien que je n’aie jamais eu l’usage de ce bâtiment quand j’étais étudiante (logée alors dans l’appartement de banlieue laissé vacant par le retour à la province de parents retraités). Si le test en cours est jugé convaincant, l’avenue Georges Bernanos dont on oublie toujours l’existence s’en trouvera réveillée en fanfare quelle que soit la combinaison tricolore validée – à moins que les trois soient adoptées et se répartissent (par étages ? en colonnes ?) pour couvrir toute la longueur de façade. Réponse en fin de chantier, en 2024 théoriquement.
Ce n’est pas la première fois que je m’arrête photographiquement, en passant, sur cette étape initiale dans des travaux de rénovation. Sans doute une trace résiduelle de mon goût d’enfance pour tout ce qui s’apparentait à des nuanciers ou à des échantillons, de peintures, papiers peints ou tissus, avidement collectés comme autant de gammes de possibles, espoirs d’horizons moins monotones.
Ces jours derniers, je suis repassée rue de la Glacière voir ce qu’il était advenu d’un immeuble dont j’avais saisi l’essai des matériaux de revêtement pour constater que, grosso modo à quelques ajouts de bordures près, ce qui avait été testé a été adopté.
Même exercice au Montparnasse monde lors de la récente rénovation de la gare : le principe testé au commencement des travaux a été retenu mais un contraste noir/blanc est venu briser l’uniformité blanche initiale. (Je me félicite du bon archivage de mes photos permettant ces comparaisons avant/après).
juste une fois commenter pour dire le plaisir et l’intérêt que j’ai, toujours, à suivre les notations de l’employée aux écritures merci à elle
c’est joli, ces nuances – il y a sur le boulevard de la Villette un immeuble du même style (si on peut oser ce mot pour ce type d’architecture qui n’en a tout simplement aucun) qui a subi aussi un genre de ravalement : il est à présent herborisé au dixième (j’irai faire quelques images, je suppose) – nous menons notre petite enquête sur ce centre Jean Sarrailh (qui je crois bien, appartenait à la corporation qui fut vôtre jusque fin octobre 22) (mais historien un jour, historienne toujours hein…) Employée – et nous verrons demain ces travaux de rénovation de façade – il me semblait qu’il y avait là un resto-U mais peut-être pas – c’était il y a longtemps – entre-temps, dans les vitrines de ce centre, il m’est arrivé, lorsque je recrutais pour mes enquêtes justement, d’y poser quelque petite annonce – ça fonctionnait assez bien d’ailleurs -
Merci pour votre enquête sur le centre Jean Sarailh et les métamorphoses de sa façade. Et je n’en veux, vous ne pouvez imaginer à quel point, d’avoir raté l’étape “petit pan de mur jaune”, moi qui passe devant si souvent !