le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Il y a deux semaines, je m’émouvais ici-même de la mise à mort de nos lettres les plus personnelles et les plus urgentes, effet collatéral de la mise à mort du petit timbre rouge. Mais je n’avais pas encore tout vu. Ce matin, à la brocante du boulevard (dont je vous entretiens régulièrement des trouvailles que l’on peut y faire) j’ai croisé ce signe concret de l’accélération de la déconfiture postale qui nous attend avant même l’instauration des tournées de facteurs non plus quotidiennes mais sporadiques.
Et m’est revenue une chanson que Georges Moustaki chantait avec Catherine Le Forestier sur un jeune facteur qui n’avait que 17 ans et n’irait plus sur les chemins fleuris de roses et de jasmin : vous vous souvenez ?
PS au PS : je me souviens – oui – je me souviens aussi (et tant : https://www.youtube.com/watch?v=IqszzSRMc9c) (“et des sorciers je crois (dit-elle) y battaient leurs sabbahs”) (oui)- on parlait de téléphone (le dernier T de ces PTT moribondes) (des boites aux lettres aussi décorées – si je la retrouve, je la posterai – elle se tenait au coin du quai (qui se prétend là “de la Seine”) et de l’avenue de Flandre -je me souviens oui) (changent les temps, restent les sentiments)