le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
C’était un lundi d’août dernier, je partais à la campagne par le train quittant Montparnasse Vaugirard à destination de Granville à 19H59, dont je descendrai à Flers à 22h19 pour continuer ma route à bord du taxi collectif de la communauté de communes du Domfrontais.
Par chance, ce soir là, un voyage sans histoires, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Par chance encore, ce Corail Intercités s’échappait du Montparnasse monde par la voie 28 extrême limite de l’emprise de la gare, côté XVe arrondissement. Limite floue, comme j’avais tenté de l’écrire que ce soir-là, je pouvais filmer (le petit Olympus bleu me laisserait en plan un peu plus tard dans l’été).
Si je reparle de tout cela, c’est que depuis dimanche dernier, on peut lire dans la présentation soignée des éditions publie.net (en ligne ou en la téléchargeant) la totalité des 40 variations, proposées ici sous forme de feuilleton chaque samedi de septembre 2008 à juin 2009 : les épisodes 36 à 40 sont ajoutés aux 35 premiers, le tout sous une nouvelle couverture. L’écriture du Montparnasse monde continue, mais le feuilleton est devenu approximativement mensuel.
Le numérique c’est la possible révolution permanente du texte, son travail ou ses tâtonnements partagés.
A signaler aussi : la très pertinente lecture de Montparnasse monde par Pages à pages.
sauf qu’en y repensant, j’ai oublié de parler de quelque chose : du sentiment de va et vient entre espace public et vie privée, le rapport intimité/visible de tous, avec par exemple les souvenirs familiaux révélés en passant devant tel ou tel magasin, la gare comme l’endroit où se mélange les deux, mais pas entièrement (chacun gardant sont intimité et ses réminiscences cachées). Je vais essayer de modifier ça (et d’être intelligible en passant, parce que là, pas sûre de l’être ).
Bel article en effet (et si, le commentaire est tout à fait intelligible, qui me renvoie à mes propres souvenirs remontés à la surface par le regard de Martine, lors de toutes ces lectures hebdomadaires).