L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Souffler le samedi

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Posted by ms on 21 juin 2008 at 17:00

Des choses sur lesquelles je voulais revenir après une semaine chargée.

Mardi, c’était aux côtés des anciens travailleurs de Renault Billancourt, expliquer et défendre pourquoi et comment les aménagements à venir des terrains du trapèze et de l’île Seguin doivent forcément inclure un lieu vivant dédié à la mémoire ouvrière du lieu et aux hommes et femmes venus de partout passés par là pendant un siècle. Je parlais la première, le matin, et mon propos c’était que cette mémoire-là est vive et fière, prête à surgir devant des images (ça avait été mon cas) ou des mots, ne demande qu’à être entendue et transmise, et que j’en recueille plein mon courrier. Le lendemain, Le Parisien (dans son édition des Hauts-de-Seine) rapportait une de mes petites phrases dont j’espère, comme tout ce qui s’est dit, qu’elle aura fait siffler les oreilles de la mairie de Boulogne.

Je sais bien que le blog manque de son ; si j’avais un petit enregistreur MP3, on m’aurait entendue. A défaut, une image : le portail Emile-Zola en janvier 2007.

Hier matin, bac français, le lycéen de la maison a choisi de se demander “si la tâche du romancier, quand il crée des personnages, ne consiste qu’à imiter le réel”. Il fallait s’appuyer sur ses lectures personnelles. Moi, je ne sais pas très bien comment j’aurais fait : il y a un certain temps déjà que les personnages de roman ne courent plus mes livres de chevet.

Hier matin aussi, pendant que certains écrivaient, je parlais, à une journée d’études “femmes, histoire, voyages”, des impressions ressenties par une vingtaine de jeunes filles du XIXe siècle, tenant leur journal intime, lorsqu’elles découvrent une ville inconnue. J’étais partie du corpus défini par Philippe Lejeune dans son Moi des demoiselles, mis à jour parce que depuis la parution de son livre (en 1993) des éditions de textes ont eu lieu (Lucile Le Verrier ou Amélie Weiler par exemple) et certains sont passés sur Gallica (comme Eugénie de Guérin ou Valérie de Gasparin). Pour être honnête, elles m’ont donné du fil à retordre mes jeunes voyageuses et mon parti pris de traquer l’inscription du voyage dans des “journaux ordinaires”, comme césure du quotidien, et non pas dans des journaux ou récits spécifiquement “de voyage” ne me facilitait pas la tâche… Enfin, il paraît que c’était intéressant.

Demain matin, les effectifs se réduisant à nouveau de moitié ce week-end, l’employée aux écritures ira à la piscine au lieu d’aller au marché.

Filed under la vie tout venant
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2 Comments

  • On 22 juin 2008 at 0:38 PdB said

    il est tard savez-vous ms, mais voilà

    http://killingme.softly.free.fr/wordpress/things/W29-7.mp3

    vous vous connaissez je pense, écoutez, entendez relisez et voyez la merveille que put être la musique, qu’est la musique
    juste à l’entendre
    le reste : littérature…
    très amicalement à vous, ainsi qu’à la fraterie…

  • On 22 juin 2008 at 9:01 ms said

    merci de cette charmante attention,
    la musique et la danse ! la musique et la danse ! comme diraient les bons maîtres de Monsieur Jourdain
    et la littérature of course…

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