le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Un certain temps que L’employée aux écritures n’avait pas pioché dans sa boîte à questions. Ce soir, les yeux bandés, c’est chose faite : réponses complémentaires à quelques internautes naufragés sur mon île par Google & co.
Sur l’usage du cageot en littérature, Pierre Michon, en majesté entouré de cageots de livres sur la couverture du beau recueil d’entretiens Le roi vient quand il veut fournit une réponse pratique : si la littérature s’intéresse peu au cageot, le cageot, lui, peut contenir de la littérature.
Le nom de l’employé de l’hôtel : quel hôtel, quel employé ? j’en ai tellement fréquenté ces deux dernières années, mais en tous cas, à Rouen l’hôtel s’appelait Astrid finalement.
Pour trouver un avocat chinois à Montparnasse ne cherchez pas dans la gare, c’est inutile, et je ne garantis rien pour le reste du Montparnasse monde, explorez plutôt le 13e arrondissement.
Les effets de la non écoute de l’employé, sont suicidaires.
J’encourage le jeune internaute cherchant un résumé intégral Martine Sonnet Atelier 62, pour épater son prof, à faire un petit effort : les chapitres sont courts et peuvent même se lire dans le désordre.
Peut-on voir le sexe d’un axolotl ? L’axolotl ne se regarde que les yeux dans les yeux : c’est là qu’il cache ses Armes secrètes.
Ma clé usb est passée dans la laveuse à linge quoi faire ? Merci de ne pas remuer le couteau dans la plaie : l’égarement en novembre de deux des miennes dans un TGV entre Paris et Grenoble, voiture 3, place 34, m’a complètement lessivée, essorée, tourneboulée.
A qui cherche des mots pour saluer une invitée je suggère de lire ou relire La visite de la vieille dame, de Dürrenmat, que j’avais vu jouer autrefois au Théâtre de la ville, il me semble qu’on doit en trouver là de bien tournés.
Enfin, le mien ne se terminant pas par 118, je suis au regret de ne pouvoir fournir le n° de téléphone d’Alain Veinstein dont je suis pourtant la fidèle auditrice (et fus l’invitée ponctuelle).
Si je peux me permettre :
Pour l’avocat chinois, on peut aussi s’adresser à Belleville, soit aux Folies (le matin, entre 9 et 10, on y trouvera de vieux potes attablés assez hurlants -ils sont huit ou dix quand même-, mangeant des cacahouettes et buvant du café au lait, le patron ou M. derrière le bar leur enjoignant de la fermer un peu quand même, on n’est pas à Tolbiac ici, quoi merde) soit sur le boulevard, côté Villette (à droite en descendant la -”ma”- rue) où ils stationnent aussi, assis sur les petits grillages des jardinets du milieu du boulevard, tandis que des filles (plus ou moins) alanguies alpaguent le promeneur (c’est moi, ça) d’un “ça va ?” assez engageant (pensent-elles)(enfin, engageant pour ceux qui par ces actions imaginent encore pouvoir y éprouver un quelconque ou simplement vulgaire transport…)
PdB
Quant au cageot, il y a le très beau texte de F. Ponge – “A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie (…)” – il est vrai qu’il conclut “(…) légèrement ahuri d’être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques, – sur le sort duquel il convient toutefois de ne pas s’appesantir longuement.”