le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Séance de questions-réponses, comme à l’Assemblée nationale (mais avec la collaboration de nos moteurs de recherches favoris)
Martine Sonnet date de naissance : un dimanche d’octobre 1955, au petit matin ; selon l’état civil, mais je pourrais aussi proposer quelques autres dates tant il est vrai qu’on n’en finit pas de finir de se mettre soi même au monde avec plus ou moins de douleur.
Je ne tiens donc pas encore un blog de septuagénaires et en suis navrée pour l’internaute égaré qui en cherchait un. En revanche la quête d’une employée réceptive a touché son but : je me reconnais, bonne pioche.
En ce qui concerne les souvenirs du fonctionnement d’une maison, j’en ai, mais toutes les maisons ne fonctionnent pas de la même façon (par exemple au niveau des compteurs eau, gaz, électricité, des robinets, des chaudières etc.), et toutes les maisons ne laissent pas les mêmes souvenirs. Dans le cas particulier de la maison des morts, je transmets la question à Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski.
Je n’ai jamais goûté au gibier mangé sous torchon et si j’ai bien entendu parler d’ortolans qui se croqueraient ainsi assez goulument, à l’abri des regards, avec des petits craquements d’os, je n’en sais rien de plus que ce que j’ai lu dans la presse à propos de leurs amateurs.
Aux renseignements demandés sur un cimetière potager je répondrai que tous les cimetières le sont puisqu’on n’y mange les pissenlits par la racine.
Pour ce qui est des vies antérieures captées par photos l’historienne dix-huitiémiste, jamais très loin, fait remarquer que l’invention de la photographie étant somme toute récente, la part de nos vies antérieures captées par ce procédé ne saurait remonter au-delà de la Monarchie de Juillet, ce qui en réduit grandement l’intérêt.
Enfin, même si vous me le demandez très poliment, ne comptez pas sur moi pour vous montrer le saut de la mort au trapèze. Je n’ai pas envie, là juste maintenant, d’ajouter un opus à ma collection de vies antérieures ni, par conséquent, d’aller tout de suite mastiquer des pissenlits dans un cimetière, même potager.
Quant au problème du chat noir rue Edgar Quinet Béziers : moi je ne réponds que des chats noirs du Boulevard Edgar Quinet Paris XIVe arrondissement, qui longe le cimetière du Montparnasse monde.
Quelle déception. (je suis à l’origine de la demande sur les “vies antérieures captées par photos “, j’avais conçu beaucoup d’espoirs…)
Mais aussi, quel soulagement ! (“le saut de la mort au trapèze” ??? Heureusement que l’ “employée réceptive” ne risque pas sa vie pour répondre à une question aussi dramatique. Le Cirque Gruss doit mettre en place un blog, il le faut)
J’adore ta réponse du cimetière potager.
Très perplexe quant à la demande “souvenirs du fonctionnement d’une maison”. Que pouvait bien chercher l’internaute ?
Et puis comme à chaque fois (sauf une où j’avais pris le temps) je me dis qu’il faudrait que. Et puis ne le fais pas. Plog.
Croustillante, cette affaire des ortolans lors de laquelle Mitterrand et Juppé se sont vu traiter de bien des noms d’oiseaux.
Je vois avec plaisir que Christine aime jouer au même jeu que moi : http://poete-public.blogspot.com/2010/03/mots-cles-hors-sujet.html
@cjeanney : la question du saut de la mort au trapèze est en fait la question subsidiaire, celle qui départage les ex-aequos
@gilda : ce sont justement ces souvenirs recherchés du fonctionnement d’une maison et leur étrangeté qui m’ont incitée à aller voir de plus près le petit tas de questions que j’avais sous le coude
@PhA : mais alors toutes ces questions qu’on nous pose ne seraient pas toujours naïves ?
A voir…
Employée, en ce qui concerne les “vies antérieures captées par des photos” vous faites preuve d’une certaine mauvaise foi (sauf votre respect, hein) : car les temps de pause (les temps de pause, Employée) des années 30 (mille huit cents) étaient infiniment plus longs que de nos jours , avec nos appareils (qu’ils soient ou aient été ou pas bleu.. Paix sur son âme – s’il en eut) et durant ce temps (chez Nicéphore Niepce, comptez en quarts d’heure, chez Nadar en dizaines de secondes quand même) des ectoplasmes traversent le champ… Simplement le goudron, l’argent en sels, sulfates ou nitrates je crois, ne les captent pas. Voilà pour une explication scientifique comme on les aime (qui ne veut rien dire, en clair).
Actuellement, dans mon tout petit pays une forte propension au cimetière paysager… sans potagers.
Bonsoir,
grâce au blog de Ph Anocque je découvre le votre,et cette évocation d’ortolans…
Landaise,je suis et bordelaise je vis depuis mes études. Passionnée aussi du nouveau monde: Mexique, où là aussi on mange des oiseaux mais aussi les chapulines grillés(criquets que mangeaient déjà les aztèques)…Question de goùt,c’est délicieux!
J’ai vécu en plein coeur de la Haute Lande,là où l’on dégustait les fameux ortolans…moi même ai eu l’occasion par deux fois at home, de le s manger,cuits au four et parfumés à …l’armagnac,telle est la recette de source sûre,c’est à dire,d’un éleveur travaillant,à l’époque à l’écomusée de la grande lande à Marquèze.
Bien ,et alors? Rien de plus,mais tout est là,entre traditions et tabous,Lévi Strauss l’avait tellement bien expliqué dans: Le cru le cuit…
Mittérand ,Juppé, Emmanuelli, et tant d’autres aujourd’hui continuent à manger des ortolans,sous le torchon,pour mieux ressentir les effluves d’armagnac…fumigation gourmande!
culture et tradition,vaste sujet!
bien à vous,Véronique