le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Dans cette maison on avait collé du papier peint sur les murs de toutes les pièces sauf une. Papiers apposés soigneusement sur cloisons de placoplâtre – on disait simplement en les recouvrant “les murs c’est du placo”.
Il y avait le papier peint audacieux, avec son fond bleu marine, de l’entrée et du couloir. Il en était resté assez pour les WC, en trichant un peu sur les raccords (mais au petit coin, qui irait redire ? les raccords : toujours le problème avec les grands motifs, toutes ces chutes inutilisables)
celui de la cuisine, pas sans rappeler la régularité d’un carrelage
ailleurs, règne sans partage des fleurs, tons orangers chauds un peu fanés avec le temps pour la salle à manger
dominante jaune, pour une chambre, celle avec vue sur champ
et petit semis rose pour l’autre, donnant sur la cour (il y avait aussi un canapé-lit dans la salle à manger et des lits pliants pour enfants en cas de besoin)
enfin le petit semis multicolore, gai, papier lavable sur les murs de la salle de bains.
Murs nus, ceux de la petite pièce dite la lingerie, débarras/vestibule où était rangée la machine à coudre quand elle ne servait pas et qui permettait de sortir ou d’entrer par le côté droit de la maison. Un accès secondaire, du côté de la cave qui avait été d’abord une étable, supportant des pieds un peu terreux.
Une maison au plan tout simple et bien tapissée.
PS : ça me revient et je répare l’oubli : les photos c’est LGS qui les a faites en août 2008
N’oublions pas que le papier peint c’est aussi du papier : de quoi lire.
(Votre Montparnasse – car depuis longtemps déjà j’en fais votre gare -, tout à l’heure, c’était aussi toute une histoire…)
Voilà qui me fait penser à cette autre maison, à St G. du C. elle aussi au bord de la route, dont le plafond, doucement, s’affaisse, dont des murs on dit aussi “c’est juste du placo”, maison d’ailleurs que je n’ai jamais vue, probablement dans cette Orne un peu excentré, engoncé entre l’océan, la mer, et le reste du monde, jamais vue donc, mais dont on parlait hier, à la terrasse d’un café de la rue Melingue (lequel café offrait brick à l’oeuf, tagines et couscous) après avoir été écouter AS. à la petite bibliothèque Fessart, le contexte nous rappelait la province (j’ai vaguement l’impression -c’est le cas de le dire- que le premier échantillon ressemble au dernier, non ? ). Pour ce billet, on pourrait vous nommer l’Employée aux papiers peints… Drôlement fleuri, en tout cas, cet intérieur…
C’est tout ce que j’aime… Merci Martine.
excentrée, l’Orne, de la Normandie – qui vous vit naître (que vous irez revoir, lalala… :°)))
En pleine forme, PdB, dès 9h56 ! Bonne journée à tous.
Douce sensation de se promener dans un jardin figé, réminiscence pointilliste, vague souvenir d’enfance du jardin de Monet et de sa maison de Giverny…
Après avoir vécu plus de dix ans a dix kilomètres de Giverny à Vernon. Je connais parfaitement la maison de Monet. A chaque fois que des amis passaient chez nous, on allait régulièrement voir et re voir ce lieu mythique et beau. Je peux comprendre pour le jardin (malgrès les couleurs qui resyent intactes) mais concernant la maison cela vaut vraiment de prendre le train direction Rouen, marché le long de la Seine et se laisser aller dans la maison qui est du certaine manière, figé dans le temps. Par un beau jour de printemps en semaine cela est idéal… Bonne promenade
Quel est le roman de Aragon?
Un centre en soi, l’Orne, avec l’embranchement de Surdon, Mézidon qui relie les lignes Paris Granville et Caen Le Mans… De quoi partir ensuite vers l’épuisement de la gare Montparnasse, en laissant Saint-Lazare aux impressionnistes ?