le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Accédant au tableau de bord de L’employée aux écritures pour créer un billet sur un sujet qui me démange ces jours-ci, voilà qu’il apparaît que ce billet sera le 200e du blog. Du coup je remets à plus tard mon projet et me dis que finalement 200 billets, en deux ans et des poussières, à l’actif d’un blog qui a accroché l’adjectif sporadique à son enseigne (se gardant bien de s’engager à tenir une cadence infernale) c’est tout de même honorable.
Petite fierté pour ce qui s’est écrit, indissociable d’un léger pincement au coeur : les blogs sont des icebergs (ailleurs on dit fosses à bitumes)… Ecriture qui existe, donne la satisfaction d’un partage immédiat et amorce souvent des conversations en commentaires (mille mercis aux fidèles), mais s’enfonce inexorablement.
Ce qu’il en reste de plus visible ? Sans doute la série Montparnasse monde, arrivée aux 49 billets sans compter les extensions vidéos et digressions sonores. Un texte à états successifs, d’abord feuilleton du samedi puis de n’importe quel jour, livre numérique aux éditions publie.net reprenant les 40 premières variations, puis récemment recomposé et réécrit, défait de ses images et solide sans, en vue d’une forme papier espérée. Je suis pour la coexistence pacifique de ces états différents d’un texte à transformations, comme le monde changeant qu’il évoque, jamais tout à fait le même quand on sait le regarder.
Si l’on met à part le cas des billets consacrés à des ouvrages que j’ai aimé lire pour lesquels mes invitations à partager la lecture, par je ne sais quel miracle de référencement, sont haut placées dans les réponses fournies par les moteurs de recherche à qui cherche à s’informer sur ces livres, la plupart des autres textes enfouis dans le passé du blog ne refont de temps en temps surface qu’à la bonne grâce de questions biscornues sur tout et n’importe quoi posées à ces mêmes moteurs par les internautes. Erreurs d’aiguillages cocasses par dessus le marché : nous en sourions parfois ensemble.
Grande envie, après deux ans de pratique du blog et du site que j’ai ouvert en même temps, de les fondre en un lieu unique parce que la circulation entre mes deux adresses manque de fluidité et qu’un changement de structure serait une invitation stimulante à renouveler les contenus. Malheureusement, l’opération est hors de mes moyens sonnants et trébuchants si je la confie (le site est déjà suffisamment touffu pour la rendre complexe) et au-delà de mon tout petit savoir-faire en la matière.
Donc rien ne change et la partition actuelle garde tous ses défauts. Blog d’un côté, où les choses disparaissent, et site de l’autre, où elles restent affichées, mais figées : pas assez de courants d’air entre les deux. Je le sais bien et le regrette. Continuer quand même parce que, même s’il est un peu de travers, par le blog l’écriture respire.
toute la différence entre des billets qui content, et le remplissage forcené avec espérons le quelques pépites de ma pratique quotidienne (outre la différence de niveau)
continuer à casser les frontières numérique. En espérant qu’on pourra avoir un 200e billet de Montparnasse Monde.
Jérôme Montparnasse monde à flux tendu, opus 50 en vue, il mûrit tranquille, quant à aller jusqu’à 200…
Ouf ! Un instant j’ai craint que…
En même temps, Employée, “200″ ça veut dire quoi ? Qui nous prouvera que ces chiffres ont quelque subsistance ou substance, qui voudra croire que Montparnasse est un monde en 50, 100 ou même 2000 épisodes ? Pas moi en tout cas (et la partition en blog et site est très satisfaisante, je trouve, à mon humble avis, si je peux me permettre, toutes choses égales par ailleurs, mutatis mutandis etc etc…). Au fond (c’(est le cas de le dire, avec votre fosse…), ce n’est qu’une “barre”‘ que vous venez de franchir (comme disent les journalistes dont l’abrutissement le dispute au lyrisme, j’ai entendu hier que “l’euro a crevé la barre des 1,16 dollar” – ce qui n’était pas arrivé depuis 1895, année de la création du cinématographe et de la psychanalyse (ndPdB)- : la barre de rire, oui !)
Comme vous savez bien relativiser les choses PdB ! merci.
Et 201, c’est pour quand ? (C’est pas avec des promesses qu’on soigne les crises d’angoisse…)
Cher PhA vous ne manquez pas d’air ! et c’est heureux puisque vous avez la tête sous l’eau… (Le 201 est prêt depuis plusieurs jours et il enverra du côté de chez mélico, le problème est que j’attends des petites modif avant de faire mon lien)