le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Après celles d’Uckange et de Rombas, juste encore quelques images que je ne me résous pas à archiver sans partage
De Thionville, cette façade sur laquelle on cogne une fois la gare, aux convois interminables de lourds containers débarqués des ports de la vieille Hanse, laissée derrière soi et la rivière, aux péniches taillées à la même aune, franchie par un large pont. Premier immeuble en vue, seul de son espèce, sans même approximatives copies dans la ville.
D’Hayange, me crève les yeux ces jours derniers que les rails qui traversent ma gare de banlieue proviennent. HAYANGE, écrit dessus à intervalles réguliers, il me faudrait un zoom pour montrer. Je m’amuse du fait que je n’ai jamais lu cette inscription avant d’être allée là-bas.
D’Hagondange, dimanche, heure du déjeuner, l’immensité incongrue du parking devant la mairie et les voix des déjeuners familiaux échappées par les fenêtres ouvertes des maisons qui bordent la place. Il fait lourd, le temps est à l’orage, le verbe haut. Souvenir revenu de l’affiche de cette pièce de Jean-Paul Wenzel, que je voudrais tellement voir jouer ou au moins lire maintenant, Loin d’Hagondange, au mur d’un appartement ami dans les années 1970.
De Villerupt, le regret d’y passer hors saison du festival de cinéma italien dont l’hôtel de ville pavoise déjà la prochaine édition à l’automne. Et l’animation, voitures klaxonnantes aux passagers sur leur 31, causée par les deux mariages qui se succèdent en ce samedi après-midi, à la mairie puis à l’église, remplissant ici, un temps, les parkings.
D’Audun-le-Tiche, la compréhension immédiate.
A Audun, j’aime ça
http://www.audun-le-tiche.fr/actus.php?id=9
A Paris aussi (j’irai comme j’y fus aujourd’hui-sans y croiser ni l’ami apap, ni le cher Chasse Clou, qui pourtant, tous deux, y furent aussi).
Il y a à la piscine que je me suis mis en tête de fréquenter (comme elle se trouve rue Dénoyers, j’ai quelques sensations, parfois, de prédestination ou de fatum, ou alors de fado, puis ensuite, en en revenant indemne, de mélancolie ou de saudade, je ne sais plus, je suis fatigué, ensuite) dans cette piscine donc trois panneaux font furieusement penser à votre facade de Thionville (j’irais les photographier, un jour).
J’ai vaguement le souvenir qu’entre Thionville et Hagondange, en regardant sur la droite dans le sens de la marche, il y a là une centrale que ne renierait pas Philippe de Jonckeere…
quand on parle de la Lorraine, on entend toujours les gens dire que c’est une région morte. De vos articles en vélo, on se rend compte que ces lieux vivent mal grès les changements. Bravo de rendre ces moments discret mais qui font croire qu’il y a toujours une vie après les fermetures.
Quelques images de Bègles, chez Tiers Livre, peut-être pas sans rapport.
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2237#forum4504
Et une intrusion de bois dans de nouveaux travaux autour du Montparnasse Monde, au service de quelle minéralisation de la ville ?
http://www.flickr.com/photos/apsed/4957281083/
Ah oui, merci, voilà, très bien… chouette… quand on pense aux déchets que ce genre de machine produit, on a froid dans le dos mais tant pis, ça vous a quelque chose de grandiose (humain, typiquement, non ?)
@ap : alors on s’est croisé…
ça a l’air sympa, Audun.