le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Avant. A 10h44 je me mets en marche sur les conseils de ma feuille de route RATP, à qui j’ai indiqué que je souhaiterais arriver à La Courneuve 8 mai 1945 à midi. Je vise donc le train de 10h59 qui me permettra d’attraper un métro de la ligne 4 à 11h15 à Montparnasse, qui lui même me permettra d’attraper un métro de la ligne 7 gare de l’Est à 11h34 et au bout du compte j’y serai à 11h52 à La Courneuve 8 mai 1945. Et après : navette.
La Fête de l’Huma, pour être franche je n’y suis jamais allée, j’y pense tous les ans mais la seule édition de ma feuille de route coupe mon élan. Donc au moins, maintenant, je saurai ce qu’il en est.
C’est peu dire que l’expédition me soucie : parler deux fois dans la même journée pour une carpe de mon espèce ; je me demande maintenant si je n’aurais pas mieux fait de m’envoler mardi dernier avec C. (qui lui y est allé tous les ans jusqu’en 1979 à la fête de l’huma) pour les Açores dont il apprécie particulièrement le climat, stable, le relief, volcanique, la tranquillité des vaches qu’on y élève et la saveur du thé qu’on y cultive. Marcher, respirer, rêver là-bas avec lui.
Mais au lieu de ça, qu’est-ce qu’ils ne me feront pas faire les gars du 62 ?
Après. De retour au bercail vers 21 h, fourbue, ravie, et j’y retournerai même demain alors que je ne m’étais pas engagée sur le dimanche. Seule fausse note, mon cafouillage horaire pour le deuxième débat que je rejoins, après qu’on m’ait cherchée partout, avec une demi-heure de retard (je n’ai pas lu le dernier courrier qui avançait l’horaire de 18 à 17 heures…)
Longtemps parlé de boulots (les nôtres et ceux des autres), d’études, d’ateliers d’écritures et de bûcherons avec Thierry Beinstingel.
Beaucoup parlé avec des lecteurs et croisé nos histoires familiales qui se recoupaient du côté de Domfront ou de Billancourt.
L’un d’eux me raconte qu’il avait une tante cantinière à la Régie. Cette dame (morte à 103 ans) y était entrée en 1918 pour fabriquer des obus et avait pris sa retraite, devenue cantinière des cadres, à la fin des années 1950. Propos qui aiguisent ma curiosité sur le personnel féminin de Billancourt et il n’est pas dit que je ne retournerai pas un de ces jours dépouiller certains journaux en y cherchant autre chose que les échos de l’atelier 62…)
Parlé aussi avec une bibliothécaire notulienne de fraîche date, qui m’invitera peut-être, et avec une Arrageoise, qui m’invitera, sûr, l’année prochaine, à partager des colères du présent.
Mon fils y est parti hier soir, mais nous, nous partons dans le Nord…
Etrange que cette fête existe toujours alors que le Parti s’amincit de jour en jour : il y aurait toujours de l’espoir quelque part ?
J’avais lu la première partie du texte (jusqu’aux “gars du 62″) et je découvre la suite écrite à votre retour. Je suis contente que vous en reveniez ravie, que vous ayez discuté avec Beinstingel et d’autres.
Je pensais à vous à cause du temps pourri qu’on a ici dans les Pyrénées et je me disais, elle n’aime pas la foule, elle n’aime pas les fêtes, la feuille de route RATP est rude, elle pourrait être dans les Açores, si en plus c’est le froid et la gadoue…
Voilà pourquoi il y a encore cette fête. Parce qu’il y a encore des femmes et des hommes pour faire et pour dire ensemble. Que ce soit une première fois pour vous est plutôt bon signe. Le monde est en mouvement.
Si je pensais à vous c’est aussi parce que je tenais ma promesse de vous enregistrer le film de Fabrice Cazeneuve, écrit par François Bon “Les apprenties coiffeuses”. Je ne suis pourtant pas sûre d’avoir réussi. Nous avons changé de poste TV il n’y a pas longtemps et lorsque cet après-midi, j’ai fait un essai avec la cassette que j’étais allée acheter, je me suis avisée un peu tard de ce que la télé n’était pas réglée sur le canal vidéo. Impossible de trouver ce réglage. J’ose espérer que l’enregistrement s’est quand même fait et que seul le visionnement en est impossible tant que je n’ai pas trouvé le canal vidéo. Sinon il ne sera pas difficile de l’obtenir auprès d’Arte, je m’emploierai à le faire.
le film est sur le site d’Arte pendant 1 semaine, merci d’y avoir pensé (lien sur TL)
l’employée aux écritures nous racontera un peu plus en détail le contenu des débats dans un nouveau billet ?
depuis Tours, la feuille de route aurait été un peu plus longue, quant à Pau, les encombrants voisins de Lourdes ont dû dérégler la météo, à tous les coups
Michèle, désolée pour tout cet embarras d’enregistrement que je vous ai causé, mais ne vous inquiétez pas, je vais m’en tirer avec le site Arte et les redif, dès que j’ai 52 minutes, grand merci en tout cas.
F, je reviendrai sûrement sur la fête et les débats, mais là maintenant j’y retourne (et comme le dimanche c’est plus qu’un train sur deux, faut que je recalcule tout !)
Ne vaut-il pas mieux, à Montparnasse, prendre la ligne 6 jusqu’à Denfert-Rochereau ; et de là le RER direct jusqu’au Bourget (où navettes, etc) ? A étudier pour l’an prochain… (Car oui : où il y a de la Fête, il y a de l’espoir !)
suggestion retenue pour l’année prochaine, mais de façon générale je n’ai jamais le réflexe RER… j’y retournerai en tout cas parce que j’ai trouvé ces deux jours réconfortants
D’abord merci pour Atelier 62. Mon père a travaillé 42 ans dans la même usine de métallurgie (St Pierre des Corps), vous ne serez donc pas étonné si je vous dis toute mon admiration pour votre livre…
Pour pallier aux aléas et problèmes d’enregistrement d’émissions de la TNT, et Arte en particulier) je me permets de vous signaler le logiciel Wizzgo “magnétoscope numérique online” : http://www.wizzgo.com/
Gérard, deux fois merci : de la lecture et du tuyau magnéto !
Je vous signale les rediffusions des “Coiffeuses” sur Arte :
LLe message est parti trop vite !
Le lien donc pour avoir les heures de rediffusion des “coiffeuses” :
http://tinyurl.com/5t6ld7
Excellente occasion de passer aux travaux pratiques avec Wizzgo…
j’ai visionné sur le site d’Arte hier matin, merci bien, mais on retient le lien en cas de besoin
avec Thierry Beinstingel, on a constaté Atelier 62 en bonne place sur table à librairie Apostrophes à Chaumont, ça fait chaque fois plaisir
bonne nouvelle, merci (mais disparition cette semaine de l’affichette sur la porte de Tschann, qui avait tenu jusque là)