le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Ceux de la maison aux orties ont renoncé à sortir et même à faire de la soupe. Un temps, ils avaient maîtrisé la situation avec leurs potages, leurs tourtes, leurs terrines, leurs tartes, leurs cakes aux orties. Ils en fumaient, aussi, autant qu’ils pouvaient. Mais leurs invités – parce qu’à eux seuls il n’y arrivaient pas – s’en sont lassés des dîners tout à l’ortie, depuis les amuse-gueules avec l’apéro jusqu’au dessert ; sans parler de l’infusion digestive qu’il aurait été malséant de refuser avant de se séparer. Leurs plus proches voisins les premiers en ont soupé, sont partis, et la maison n’a jamais été relouée. Propriété en deshérence qui s’effrite. Reste le mur troué, vue sur orties et la gouttière pliée. Dans la maison aux orties, ils l’ont mal pris et ont définitivement fermé leurs volets. Pas voir ça, l’abandon. Ce qu’ils bouinent maintenant de l’autre côté, comment ils s’en sortent, pas idée. Ni même s’ils sont encore en vie.
un groupe d’urbaniste se préoccupe de ces questions : http://www.promenades-urbaines.com/2010/06/le-sauvage-%C3%A0-paris.html
Mon cousin de Lozère m’a parlé également de chips d’orties
voici une recette vite trouvée grâce à notre ami de douze ans
http://foiresavoirfaire.free.fr/spip.php?article110
bon appétit
Pourriez-vous, Employée aux verbes normands, avoir l’obligeance d’indiquer au malheureux lecteur innocent que je suis le sens exact ( ou à peu près- car je subodore le dialecte ornais) du verbe “bouiner” ? (je dirais “buller sur le boulevard” pour Gilda qui ne me semble pas trop éloigné, ou alors, plus prosaïque, “glander” -peut-être un peu vulgaire : mais j’ai besoin de vos lumières… ))
Et, d’autre part, est-ce là une résidence clamartienne ?
Tiens, moi je l’utilise aussi beaucoup, ce “bouiner” (pour moi beaucoup plus actif que “buller” ou “glander”, PdB, non sans un soupçon de d’opacité). Attendons l’acception de de notre hôtesse.
Seriez-vous normand, homme des Hublots ?
J’aime beaucoup ce verbe “bouiner..”
En Charente, dans la même acception, on emploie parfois ” jardiner”
Qu’i qu’tu jhardines ?
Bien prononcer le “jhar” avec un “h” fortement aspiré…
Il y a une notion de besogne obscure, oui, un peu insignifiante, voire inutile.
Ortie qui doit poindre hastéement ortoie (Baudouin de Sebourg)
Pourtant non, PdB, je ne suis que francilien d’origine antillo-picardo-artésienne.