le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Un an après sa publication, Atelier 62 reste un livre vivant et c’est un vrai bonheur que ces échos prolongés. Parmi les plus récents, ceux parus dans les derniers numéros de Savoir/Agir (revue trimestrielle du collectif Raisons d’agir, n°6, décembre 2008, Editions du Croquant) et de La Faute à Rousseau (revue de l’APA*, n°50, février 2009). Deux articles lisibles en ligne à partir de la page échos de mon site, merci aux auteurs.
Dans Savoir/Agir, Gérard Mauger propose une lecture sociologique d’Atelier 62, tout à fait fouillée et référencée, et pertinente. Au point que sur chacun des quatre thèmes qu’il observe de près (paysans ouvriérisés – corps valeureux et malmenés – familialisme et ethos ouvrier – la lutte de classes au jour le jour) il éclaircit ma perception d’une histoire familiale inscrite dans la relecture des “Trente glorieuses”. A signaler : dans ce même numéro de Savoir/Agir un solide dossier “Mai-juin 68 : la rencontre ouvriers/étudiants”.
Dans La Faute à Rousseau, Atelier 62 est évoqué par un compte rendu de Véronique Montémont suivi d’un entretien. Je suis particulièrement heureuse que cette revue consacrée à l’autobiographie s’intéresse à ma démarche parce que je tiens la découverte, toute jeune doctorante, des travaux de Philippe Lejeune – son initiateur – pour une “balise” de mon itinéraire d’historienne, bien sensible déjà à ce qui se passait du côté de la littérature et des vies ordinaires…
Le coeur de ce n°50 de La Faute à Rousseau, propose un beau dossier sur les villes, qui invite à emboîter le pas d’écrivains d’hier et d’aujourd’hui à travers villes et banlieues, Londres, Paris, Genève, Marseille, Helsinki, Bruxelles, Berlin ou Edimbourg, qui livre des modes d’emploi – dont un Paris/Perec de Philippe Lejeune – et réfléchit à “la ville de l’autobiographie”.
Gérard Mauger n’est pas le seul sociologue à s’intéresser à Atelier 62, le livre a aussi été évoqué par Xavier Zunigo sur son site, et figure dans des bibliographies de cours de sociologie du travail et de la famille. Dans les facultés de lettres, on s’y intéresse aussi. Début février, j’étais heureuse de rencontrer Jérôme Meizoz, un autre auteur du Temps qu’il fait, convié avec moi au séminaire doctoral de Dominique Viart à Lille-3 pour parler de récits de filiation.
Toute cette vie-là d’Atelier 62, après, je ne m’y attendais vraiment pas.
* APA : Association pour l’autobiographie et le patrimoine autobiographique
Oui, tant mieux, c’est un livre que les libraires conservent en fonds. Et pour cette histoire (longue) de journal intime, Philippe Lejeune, Perec, autobiographie, de ce côté-ci de l’atelier (du 62 : un jour, vous prendrez ce bus de la porte de Vincennes, à je ne sais où, le 16 je suppose, et vous y verrez la vie de Paris : enfin, moi aussi j’y ferais quelques images, c’est une bonne idée; le 60, je crois dans le Nord), de ce côté-ci, donc, nous savons qu’elle fonde et constitue notre propre histoire (pour ma part, j’ai flanqué la 4 chevaux de mes parents contre un pont, puis mon père, bien longtemps plus tard, puisqu’il fut assez Peugeot, acheta une R16 bleu clair qui – ce truc arrive maintenant, là, immédiatement- mourut dans un accident mais ni ma mère, ni moi (dieux merci) n’avons eu à en souffrir… Voyez, proche, si proche… A dimanche ?
pour écouter Anne au 104 dimanche
http://fenetresopenspace.blogspot.com/2009/02/en-mars-avec-les-timmins.html
je ne pense pas malheureusement, mais le 16 au salon assez probable
Et “toute cette vie-là”, eh bien ça fait franchement plaisir !
Et voici même L’Employée aux écritures dans Télérama !