L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Montparnasse monde à l’étude (ou : Vasarely au travail)

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Donc tout avait commencé par des traits tracés bien droits, au crayon noir, sur du papier millimétré comme vous et moi en achetions une pochette à chaque rentrée scolaire, avant que se déploient les recherches de couleurs – l’exposition Vasarely Le partage des formes qui se tient en ce moment à Beaubourg (et jusqu’au 6 mai 2019) nous en fournit la preuve -

pour finalement s’appliquer aux deux extrémités du hall Maine de la gare Montparnasse : Victor V. avait trouvé la bonne formule, dominantes rouge/violet d’un côté, dominante vert/bleu en réplique de l’autre. J’ai aimé revenir ainsi au Montparnasse monde se cherchant avec l’artiste. Dans mon fonds de photos, je n’en retrouve qu’une sur laquelle son oeuvre apparaisse, mais je reste fidèle au principe respecté quand je m’adonnais à mes exercices de gare  : pas de photos faites exprès, toujours de la saisie au vol.

Pour ce qui est de la dominante gris régnant partout ailleurs, j’avais, à l’époque où je tenais chronique des lieux, écrit :

Gare grise, mais de toute la gamme chromatique des gris. Unis le plus souvent, plus ou moins dégradés par l’usure générale, mais aussi granités des bordures de quais ou des marches des grands escaliers à l’ancienne du hall Maine – qui tremblent sous nos jambes par moment sans qu’on comprenne pourquoi, par quelle loi mécanique de déformation nécessaire à cette imbrication complexe d’escaliers et d’escalators suspendus dans un grand vide. Ailleurs, gris mats ciment, luisants béton, brillants métal ; sans oublier l’anthracite crasse toujours prête à rajouter sa couche ni le gris souris des souris qui traversent les traverses. Montparnasse monde gris répétitif (comme certaines musiques que je goûte assez). Nuancier de la gare dicté sans nuance par celui des matériaux qu’on ne s’est pas amusé à peindre – une surface pareille et puis, des goûts et des couleurs, allez mettre tout le monde d’accord ! Il y a juste ces deux murs en vis à vis, aux deux extrêmités, du hall Maine confiés, a fresca, à un artiste cinétique bien dans le goût assez pompidolien de l’époque à laquelle on avait reconstruit la gare en lui faisant prendre un certain recul.

Mais, tout ce gris, n’en parlez pas à Jean Echenoz, il lui fait froid dans le dos.

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Araignées de Louise : encore une

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L’employée aux écritures aime les araignées de Louise Bourgeois, les collectionne, et les partage toujours sur le blog quand elle en rencontre dans ses pérégrinations.

Donc après celles de la DIA:Fondation à Beacon, du Whitney à New York, du Guggenheim de Bilbao, de l’exposition Women House à la Monnaie de Paris et de l’exposition de la galerie Karsten Greve, voici celle du prodigieux (et assez unique en son genre) National Museum of Women in the Arts de Washington. Toute la famille  se porte bien sur ses pattes fines.

Un musée qui avait vraiment tout pour me plaire, collections permanentes des mieux composées et contrastées – je ne m’attendais pas à trouver là une sculpture de Sarah Bernhardt à côté de l’Acid Rain de Chakaia Booker

(excusez du pneu) et exposition temporaire qui m’a permis de découvrir les oeuvres d’Ursula Von Rydingsvard, dont ce Thread Terror .

Et je ne vous parle pas de la boutique… Je passais par là dimanche après-midi, après la fin des sessions de la foisonnante 50e Northeast Modern Language Association Convention (NeMLA) à laquelle j’avais participé les jours précédents : merci encore Rebecca.

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Vue sur marché : saisi et à saisir

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Voulez-vous renouveler votre batterie de cuisine ? J’en ai justement sous ma fenêtre

vous préférez changer vos meubles ? suffit de me demander

c’est plutôt un pull à rayures que vous cherchez ? j’en ai aussi

et des bijoux pour aller avec ? fouillez et vous trouverez

vous mangerez bien un morceau après ça ? bel arrivage de fruits légumes

petit coup de fatigue ? mais asseyez-vous donc, faites comme chez vous

Et si vraiment rien ne vous convient, montez votre propre affaire : j’ai un stand libre à vous proposer.

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Poétique de la voirie (25)

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Relier

quoi qu’il en soit

relier

sans se laisser marcher sur les pieds

Partage indécis des eaux

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Il faudrait savoir au vu de ce nouveau modèle de plan de Paris

qui nous transporte dans Manhattan au dos des abribus (mais c’est un leurre)

dans quel sens coule la Seine

et si ses eaux s’écoulent mieux de haut en bas que de long en large.

Poétique de la voirie (24)

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Le  bleuissement du lierre

de quoi est-il le signe ?

Prendre joliment l’air (suite)

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Année bouclée oblige, un peu de ménage dans les photos engrangées en 2018. J’y trouve de quoi étoffer ma collection de ces plaques à prises d’air ouvragées dont je ne sais toujours pas au juste comment les nommer.

J’ai donc croisé, depuis ma série précédente, du très élégant figuratif avec iris (et incrustation de la Société du Gaz de Paris)

du géométrique à angles droits : rareté

beaucoup plus communs, des enroulements

parfois fleuris

ou escargotés.

Poétique de la voirie (23)

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arrière cuisine

tous les goûts sont dans les bocaux

et les couleurs

Manie photographique tête en l’air

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Au rayon de mes manies photographiques, il y a les grues, surtout quand celles-ci transportent quelque chose,

comme un godet rouge par exemple,

ou un godet jaune (à moins que ce ne soit une benne vue de trop loin pour juger de ses dimensions ?)

ou encore un fragment de façade vitrée bien agrippée au moyen de ventouses

ce qui est remarquable, par ailleurs, avec cette grue, c’est à quel point elle a le bras long

long comme on en voit rarement

et, par conséquent, comme il lui faut du temps

pour se déplier le matin

et se replier le soir

sa dernière proie lâchée(*).

(*) précautionneusement quand il s’agit d’une vitre.

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Montparnasse monde à aiguiller

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A la gare du Montparnasse monde que l’on s’active à transformer en centre commercial

(je préfère ne pas y penser, je préfère ne plus y passer)

côté Départ

la ronde des heures nouvelle attend qu’on l’aiguille.

Pour mémoire : la série Montparnasse monde existe sur ce blog depuis septembre 2008, le livre Montparnasse monde depuis janvier 2011.

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