Relier
quoi qu’il en soit
relier
sans se laisser marcher sur les pieds
le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
Relier
quoi qu’il en soit
relier
sans se laisser marcher sur les pieds
Il faudrait savoir au vu de ce nouveau modèle de plan de Paris
qui nous transporte dans Manhattan au dos des abribus (mais c’est un leurre)
dans quel sens coule la Seine
et si ses eaux s’écoulent mieux de haut en bas que de long en large.
Le bleuissement du lierre
de quoi est-il le signe ?
Année bouclée oblige, un peu de ménage dans les photos engrangées en 2018. J’y trouve de quoi étoffer ma collection de ces plaques à prises d’air ouvragées dont je ne sais toujours pas au juste comment les nommer.
J’ai donc croisé, depuis ma série précédente, du très élégant figuratif avec iris (et incrustation de la Société du Gaz de Paris)
du géométrique à angles droits : rareté
beaucoup plus communs, des enroulements
parfois fleuris
ou escargotés.
arrière cuisine
tous les goûts sont dans les bocaux
et les couleurs
Au rayon de mes manies photographiques, il y a les grues, surtout quand celles-ci transportent quelque chose,
comme un godet rouge par exemple,
ou un godet jaune (à moins que ce ne soit une benne vue de trop loin pour juger de ses dimensions ?)
ou encore un fragment de façade vitrée bien agrippée au moyen de ventouses
ce qui est remarquable, par ailleurs, avec cette grue, c’est à quel point elle a le bras long
long comme on en voit rarement
et, par conséquent, comme il lui faut du temps
pour se déplier le matin
et se replier le soir
sa dernière proie lâchée(*).
(*) précautionneusement quand il s’agit d’une vitre.
A la gare du Montparnasse monde que l’on s’active à transformer en centre commercial
(je préfère ne pas y penser, je préfère ne plus y passer)
côté Départ
la ronde des heures nouvelle attend qu’on l’aiguille.
Pour mémoire : la série Montparnasse monde existe sur ce blog depuis septembre 2008, le livre Montparnasse monde depuis janvier 2011.
Place de la Bastille
ils ont cueilli les réverbères
en ont fait un bouquet
l’ont posé
le temps d’aller chercher un vase
mais ne sont toujours pas revenus.
Paris, Ve arrondissement, entre rue Henri Barbusse et boulevard Saint-Michel
au niveau d’une intrication de bâtis qui m’a toujours intriguée,
adviennent des choses qui, comme celles advenues un peu plus bas, près du fleuve,
ne m’ont pas échappé.
Aujourd’hui on en est là : plus aucun rapprochement n’est possible,
quand bien même les murs à vifs auraient des penchants l’un pour l’autre.
Moi j’archive la percée éphémère, une de plus. Parce que la perspective sur la rue Herschel depuis la rue Henri Barbusse, faisant fi du boulevard, on ne la reverra pas de sitôt quand ils auront fini leurs affaires.
Et pour découvrir ce qu’il en était des lieux côté boulevard Saint-Michel (et en savoir plus sur la famille Herschel), aller faire un petit tour chez l’ami Pendant le week-end. Merci à lui pour l’enquête.
Le camion de poubelles n’est pas toujours celui que l’on croit
à moitié plein à moitié vide comme vous voudrez
et parfois un peu dérangé.