L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Absences dommageables d’auteurs

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Toujours bien intriguée par la formule de ces petites cartes récupérées dans des livres de services de presse revendus chez les libraires d’occasions. Quand j’en feuillette un, exemplaire de dessus de pile surmontant les vrais neufs, et qu’il me tombe un de ces cartons dans les mains, je le glisse dans ma poche.

Et je me pose des questions : pourquoi l’auteur absent de Paris doit-il absolument le faire savoir ?  A partir de combien de jours l’absence de l’auteur est-elle consignée et les dimanches et jours fériés sont-ils décomptés ? L’auteur absent de Paris est-il par essence impardonnable ? Un auteur qui franchit le périphérique par la porte de Vanves pour musarder à Malakoff est-il absent de Paris ? A combien de kilomètres du parvis de Notre-Dame l’absence de Paris commence-t-elle et les projets de Grand Paris changeront-ils la donne ? Quid des déclinaisons de la formule dans les maisons d’édition provinciales ? Les éditeurs parisiens d’auteurs résidant pour convenances personnelles hors de la capitale glissent-ils systématiquement le carton expiatoire entre les pages noircies par ces derniers ? L’hommage rendu en l’absence de Paris de l’auteur est-il pris au sérieux par celui ou celle qui le reçoit (j’en doute vu le recyclage illico des ouvrages concernés) ?  In fine, l’auteur absent de Paris ne ruine-t-il pas sa carrière ?

Dame de Xochipala rencontrée à NYC

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Long arrêt, fascinée, devant cette petite figure méso-américaine du Metropolitan MuseumFemale Figure, Mexico, Xochipala, 15th – 10 th B.C. (?), Ceramic, Anonymous Loan. Femme que, ne serait l’étiquette explicative, je prendrais pour ma contemporaine tant sa coiffure, l’habit sur ses épaules et le geste même de la pose de ce gilet-châle à côtes horizontales sont d’aujourd’hui, sont les miens. Je ne pourrais pas vraiment l’expliquer mais la précision des côtes et de la petite frange au bas du vêtement ne comptent pas pour rien dans l’émotion suscitée par le face à face avec la dame de Xochipala. Je sais bien peu de ce site archéologique de provenance, Xochipala, et moins encore du sculpteur ou de la vie des modèles des figurines qu’on y a trouvées, mais je sais bien notre ressemblance et forcément certaines de nos pensées communes.

La section Arts of Africa, Oceania, and the Americas était celle que je me proposais d’explorer plus en détail lors de cette troisième visite du musée. A chacun de mes séjours à New York, j’ai passé une belle journée au Metropolitan et je compte qu’il m’en faudrait bien encore au moins deux ou trois. Pour l’heure, impasse totale sur l’antiquité grecque et romaine comme sur les “64 500 square feet” consacrés aux arts d’Asie – rien que ça !

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Grand art new-yorkais de l’échafaudage

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Quand on marche sur la High Line à New York en ce moment, la remontant du Sud vers le Nord – l’Hudson donc coulant à main gauche – on vient buter au bout des rails sur un chantier à l’échelle de tout ce qui se fait dans cette ville. Un chantier bien échafaudé : au point que l’on ne voit ni même ne devine quoi que ce soit de ce qu’ils fabriquent ou réparent derrière. On aura la surprise quand on y retournera – parce qu’à peine rentrée de mon troisième séjour en quatre ans dans cette ville je ne pense qu’à y repartir.

Comme je photographiais le savant assemblage, ma voisine de rambarde faisait de même et répondait, en substance et en VO, au compagnon qui lui demandait pourquoi elle saisissait cette image : If you ask me the shape of my mind, it looks like this.

Je ne crois pas mon esprit aussi confus ni aussi anguleux mais j’aime bien l’idée que le réseau de nos connexions neuronales tiendrait un peu de cette profusion. Et puis cela me rappelait la gare de La Rochelle en d’autres temps ; moi je photographiais par amour des beaux échafaudages et en hommage au travail des échafaudeurs.

Je m’étais d’ailleurs amusée, quelques jours plus tôt, visitant l’exposition Marville du Metropolitan Museum d’y découvrir la coupole du Panthéon parisien tout échafaudée lors des travaux de restauration consécutifs à la guerre de 1870, juste comme elle l’est actuellement, moins le capuchon blanc.

Filed under New York City

Apparence et au-delà

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Ne pas s’en tenir à la surface des choses

gratter un peu

c’est moins brillant

(et moi je n’ai plus d’ongles)

La bonne excuse

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Si le blog de L’employée aux écritures tourne parfois au ralenti c’est à cause du clavier qui ne facilite pas la tâche.

Montparnasse monde aigu et grave

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Ceux de la gare ne ménagent ni leur peine ni leur imagination pour nous la faire aimer mieux. Ainsi cet escalier de passage obligé métamorphosé en clavier de piano. Il fallait y penser. Je n’ai rien contre seulement je ne sais rien jouer de mes dix doigts de pieds – des autres non plus, d’ailleurs, je ne connais pas la musique. Mais portant de longue date une attention soutenue à la variété, musicale ou non, des sols du Montparnasse monde, je ne pouvais passer sous silence cette initiative. Ce que j’aime le plus dans l’idée c’est la grande confiance accordée (mieux que le pseudo piano) à nous autres, usagers de la gare lestés de nos valises de grands voyageurs ou de nos soucis de banlieusards, mais néanmoins censés nous jouer, les sautillant en mesure, des touches noires comme des touches blanches. Et sans fausses notes s’il vous plaît. Quel optimisme et comme on nous surestime ! Glenn Gould se réveillerait-t-il d’entre les morts je crains que ce clavier-là ne soit jamais bien tempéré. Bien piétiné, en revanche il l’est, des graves aux aigus et des aigus aux graves.

(et si vous ne le savez pas :  Montparnasse monde c’est une série sur ce blog mais aussi un livre)

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Hommage à Max Ernst

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L’employée aux écritures sur la piste de la femme 100 têtes (dans son quartier évidemment)

Un souvenir de Berlin

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Ailes de l’ange

offertes

au repos

musée du cinéma

Berlin

nos regards éblouis

plumes célestes

désirs d’envols

Ailes du désir

Solitude de Condorcet, quai Conti, Paris 6e

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Pauvre Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794), cerné d’algécos et de palissades de chantiers qui l’affichent mal. Je me suis émue de son triste sort l’autre matin, au presque encore petit jour quand l’autobus 27 s’est obstiné à faire son Terminus Pont-Neuf et que j’ai continué à pied pour gagner la galerie Vivienne.

Cruelle mise en quarantaine posthume quand ses contemporains ne lui ont déjà pas fait de cadeaux. L’historienne de l’éducation des filles que je demeure (en dépit parfois des apparences) éprouve quant à elle une admiration certaine pour ce penseur des Lumières. Son Nouveau plan d’Instruction Publique présenté à l’Assemblée Législative le 20 avril 1792 est bien le seul plan d’éducation révolutionnaire revendiquant la mixité de l’enseignement au nom de l’égalité des sexes. Egalité évidente pour Condorcet et source, dès 1790, de son discours Sur l’admission des femmes au droit de cité. C’est dire si, de son vivant tristement abrégé, avec des idées pareilles Condorcet a suffisamment souffert de la solitude… Les algécos c’est trop.

Je m’aperçois que L’employée aux écritures éprouve une certaine fascination pour les algécos, si vous la partagez vous en trouverez d’autres sur le blog ici et .

Corps couché

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Corps couché

en travers de ma route

ni gendarme

ni d’âne un dos rond

corps couché

familier

je le reconnais

dame, c’est le mien

(sans pour si peu

arrêter ma course folle

auto destructrice)

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