L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Mot d’excuses avec digressions

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L’employée aux écritures prie son lectorat fidèle de bien vouloir excuser son inconstance ces temps-ci : c’est qu’elle se prépare à déménager et que, pour tout vous dire, ce déménagement implique une longue et soigneuse préparation compte tenu de la réduction, de l’ordre du tiers, du nombre de mètres carrés qui seront à sa disposition, à loyer égal, passant de la ville de banlieue dans laquelle elle a toujours vécu depuis l’âge de six mois (à quatre adresses différentes, tout de même, j’ai déjà déménagé dans ma vie) à la ville capitale. Le tri sélectif avant mise en cartons prend donc un certain temps.

Le 29 avril prochain, les jeux seront faits, je serai Parisienne (mais trop tard pour ressembler à celles de Kiraz qui me faisaient rêver sur le papier glacé des Jours de France que notre mère rapportait, après moult consultations, du cabinet médical dans lequel elle faisait le ménage – cf  Atelier 62, chapitre 7 – enfin si vous l’avez parce que pour la Sodis il manque toujours : c’est un vrai faux indisponible).

Dans tout ce que nous manipulons ces jours-ci, partageons, réorientons, transmettons suivant les cas, il y a des boîtes de Légo, beaucoup de boîtes de Légo, vraiment beaucoup de boîtes de Légo, de toutes les tailles et de toutes les gammes et chacune avec sa notice. Il fut un temps, dans un appartement antérieur, ou une surface non négligeable de notre salle de séjour était en permanence jonchée de ces petites briques, exactement comme dans cette scène si juste du Caïman de Nanni Moretti où parents et enfants cherchent ensemble la pièce qui manque. Car il manquera toujours une pièce.

Illustration : Mur de briques de la boutique Légo de Manhattan, NYC, un soir d’octobre 2012.

Filed under la vie tout venant

Raccrochez s’il vous plait

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Ils ont eu des mots

le dernier était bleu.

Montparnasse monde délocalisé à Lyon

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Très heureuse que quelques jours après la virée rouennaise, le Montparnasse monde soit à nouveau à l’affiche, à Lyon cette fois, Bibliothèque Diderot le jeudi 4 avril à 17 heures. Invitation à l’initiative de Laurent Demanze, merci à lui.

Sur Montparnasse monde, on peut lire depuis quelques jours (ça vient de paraître) l’étude que lui consacre Annalisa Bertoni “Montparnasse monde de Martine Sonnet : un présent à géométrie variable” dans l’ouvrage collectif Ecrire le présent, dirigé par Dominique Viart et Gianfranco Rubino

Filed under Montparnasse monde

Montparnasse monde délocalisé à Rouen

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Ajout du 24 mars : Emmanuel Delabranche sur son beau site à peine perdu(e) a évoqué ma journée rouennaise. Merci à lui.

Elle est si belle, l’affiche, pour cette lecture au Café perdu de Rouen, lundi 18 mars à 19 heures, que je vous la montre. Pas pour me vanter de la photo – la gare se laisse faire aisément et surtout le hall Pasteur si souvent désert quand je le traverse – mais pour l’heureuse alliance graphique du texte et de l’image. Merci Marie Laure, merci Emmanuel et merci à la librairie Polis.

Avant, dans l’après-midi, à l’Ecole d’architecture il sera question d’Atelier 62, vu du logement de ses ouvriers plus que de leur boulot à l’usine. Je prépare donc un montage de textes extraits du livre dans lequel je suis heureuse que les noms de Robert Auzelle et de Paul-Henri Chombart de Lauwe apparaissent à propos de la cité de la Plaine où j’ai grandi entourée de tant d’autres enfants de Renault.

Il ne me reste qu’à retrouver ma voix d’ici le 18 parce que ce week-end je suis légèrement aphone !

Illustration archive : un bulletin de 1959 de l’Association Générale des Familles de la cité de la Plaine de Clamart conservé dans le fonds Chombart de Lauwe des Archives de Paris.

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Les gars du 62 ne sont pas épuisés – et additif

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Ajout du 9 mars : Georges Monti m’écrit qu’il envoie la palette de réassort à la SODIS mardi 12 mars. Espérons que le livre rejoindra très vite les librairies. C’était bien long cette pause obligée pour un livre qui va son petit bonhomme de chemin.

Si vous tentez ces temps-ci d’acheter Atelier 62, en franchissant le seuil d’une librairie physique ou en cliquant sur celui d’une librairie virtuelle, vous risquez fort de vous entendre répondre ou vous lisez sur votre écran que le livre est épuisé, manquant ou indisponible, et qu’on ne sait pas s’il sera réimprimé (hier encore de vive voix dans une librairie du Ve arrondissement de Paris).

En vérité il n’en est rien : sur les 3000 exemplaires de l’édition en collection de poche “Corps neuf” imprimés en octobre 2009, après épuisement réel de l’édition originale grand format, il en reste si mes calculs sont exacts près de 1200. Donc nul besoin de le réimprimer.

Le problème aujourd’hui est que la SODIS qui distribue Atelier 62 aux libraires n’est plus approvisionnée, ce qui empêche bien évidemment celle-ci de le distribuer. Je ne sais pas combien de temps encore cette situation va durer. Donc en attendant, si vous souhaitez acheter le livre et ne résidez pas à proximité d’une librairie qui l’aurait encore en stock, commandez le directement par courrier* à l’éditeur.

* Le répondeur téléphonique ne prend pas les messages.

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Des fourmis dans les jambes

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Dans ces rues calmes qui irait s’imaginer ? A l’approche du printemps voilà que petits bonshommes rouges et petits bonshommes verts ne tiennent plus en place, rêvent d’escapades, se demandent ailleurs s’ils y sont et voudraient aller vérifier. A tel point que les services de la voirie – ou ceux de la circulation routière, je ne sais au juste – sont obligés de les attacher et que des rouleaux de scotch entiers y passent. Petits bonshommes rouges et petits bonshommes verts sont devenus fous à lier.

Dans le meilleur des cas parce que, pour certains, les plus remuants, rien à faire d’autre que d’étouffer toute aspiration aux voyages en leur bouchant la vue même sur le mur d’en face.

Rue de l’Ecole de Médecine, Paris cinquième

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Art du chantier

de blanc tendu

qui m’enchante

samedi 9 février 2013, vers 10 heures 30 minutes, je passai par là

Montparnasse monde accueillant

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Vous voulez travailler ? Rendez-vous hall Pasteur : un bureau tout équipé, comme on dirait d’une cuisine, vous y attend et vous relie à tous les flux du monde.

Vous préférez jouer ? Rendez-vous hall Maine : un piano vous y attend. Je ne dis pas du pauvre, puisque dépourvu de bretelles le piano, tabouret enchaîné, tient bon sur ses pieds, mais l’instrument à cordes frappées s’offre néanmoins à tous. Je ne vous le montre pas en service parce qu’alors impossible de le prendre en photo sans artiste au clavier ni cercle d’auditeurs autour*.  Je vous le montre comme je l’ai croisé un soir, tristement remisé dans un coin de l’espace banlieue, je me demande si quelque voyageur ne lui avait pas emprunté son tabouret – ce qui expliquerait l’actuel enchaînement.

Les tabourets de bureau du hall Pasteur ne semblant pas cadenassés ils sont probablement taillés dans la masse. Un peu comme les pupitres adventice découverts cette semaine dans les déambulatoires haut-de-jardin de la BnF et dont je me demande bien combien ils ont coûté. Sans compter la peine qu’ils ont eu à trouver ce capitonnage écureuil du même bain que la moquette.

* Un grand principe de mes clichés du Montparnasse monde est que nulle âme qui vive n’y apparaît ou alors, accidentellement, le reflet de la preneuse d’images.

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Perte irréparable

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Je les entends d’ici les pleurs de l’enfant tiré si vigoureusement par la main hors du wagon de métro qu’il en lâche sa poignée de bonbons gélifiés qui ne trouvent rien de mieux à faire que d’aller se loger dans la rainure.

Et pas question de ramasser. Frites, oursons, billes multicolores perdus à jamais. “Je ne t’en rachèterai pas – même pas capable d’y faire attention – encore de l’argent fichu en l’air”.

Vies métalliques, rencontres avec Pierre Bergounioux

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Très heureuse de commencer mon année cinématographique 2013 en assistant à une projection en avant-première du documentaire de création d’Henry Colomer : Vies métalliques, rencontres avec Pierre Bergounioux, produit par A gauche en montant (raison sociale qui à tout pour me plaire). C’était au Club de l’Etoile, où je n’étais jamais allée mais que j’associais à certaines de mes lectures relatives à l’histoire du cinéma, biographies de cinéastes de la nouvelle vague en particulier, dans lesquelles il en est souvent question. Une très belle salle à l’italienne.

J’ignore tout des voies qu’empruntera la distribution des Vies métalliques,rencontres avec Pierre Bergounioux, film de 52′ (un format qui plait bien aux chaînes de télévision je crois), mais surtout, surtout, si vous êtes sensibles au métal, à la littérature et aux oeuvres – papier comme ferraille – de l’écrivain sculpteur de l’Yvette et de la Corrèze réunies, et si le film d’Henry Colomer passe à portée de vos yeux, ne manquez pas de le voir !

Pour l’alliage d’intelligence dans lequel se fondent, en grande complicité, chaque image du cinéaste et chaque mot de l’écrivain donnant à comprendre mieux ce “siècle de fer” au milieu duquel les deux hommes sont venus au monde. Et parce que la compréhension de ce temps en exige une “lecture métal” mobilisant de la poignée de clous de tapissier à la forteresse volante B 17 G ou aux chars JS 2, en passant par le plomb fondu des linotypes qui en transmettront l’histoire s’il reste quelqu’un pour l’écrire après la mitraille. Sans parler de l’âge d’or du machinisme agricole aujourd’hui à la casse.

Et pour nous, lectrices et lecteurs passionnés de l’écrivain Bergounioux également fascinés par son oeuvre de sculpteur, le plaisir de le voir à l’oeuvre, donner corps (de l’un de ces rebuts agrestes qu’il extirpe acrobatiquement – on en tremble – de leur enchevêtrement) à “une élégante”, en deux coups de scie à métaux et trois points de soudure. Film étincelant.

Sur le chemin du retour, me demandant bien comment illustrer mon billet – mon invitation est toute chiffonnée au fond de ma poche – le bonheur de croiser à Trocadéro cet escalator désossé qui fait parfaitement mon affaire avec ses pseudos bobines de film et jusqu’au repère “Haut gauche” en clin d’oeil aux productions “A gauche en montant”.

PS : Le viaduc des Rochers noirs (avec ses petits faux airs de pont de Brooklyn) filmé par Henry Colomer et expliqué par Pierre Bergounioux : quelle merveille !

PS bis : si vous cherchez d’autres articles de ce blog consacrés à Pierre Bergounioux, en voici quelques uns :

Art de la jonquille chez Pierre Bergounioux : mise à jour 2016-2020

Un printemps bergounien malgré tout

Ouvrir l’année à Gif-sur-Yvette avec Pierre Bergounioux

Une jonquille par temps de chrysanthèmes (offerte par Pierre Bergounioux)

Tristesse des mois en -bre (selon Pierre Bergounioux)

Compression d’étés bergouniens

Lui et nous : à propos du Carnet de notes 2011-2015 de Pierre Bergounioux

Jonquilles primeures à Gif-Sur-Yvette : suite des Carnets de Pierre Bergounioux

Enfin visibles à Paris : des ferrailles de Pierre Bergounioux

Mots de la fin (provisoire) du Carnet de notes 2001-2010 de Pierre Bergounioux

Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2001-2010, lecture in progress

Lecture en cours : Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2001-2010

“Un concert baroque de soupapes”, Pierre Bergounioux sculpteur

Dans Les moments littéraires, Bergounioux

Histoire, littérature, sciences sociales – et Bergounioux

D’une page 48 de Bergounioux, et tout son monde est là

Couleurs Bergounioux (au couteau)

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