Depuis mon dernier passage rue Montbauron à Versailles, le long de la palissade métallique entourant l’ancienne annexe de la Bibliothèque nationale sur laquelle je fais une légère fixation, il s’est passé quelque chose.
Plus exactement quelqu’un ou quelqu’une est passé
ne se contentant pas comme moi de photographier systématiquement le cadre vestige de l’affichette annonçant la fermeture du lieu le 5 avril 1997. On notera que trois punaises sur quatre résistent, celle du coin inférieur droit ayant lâché prise depuis ma photographie du 11 février dernier, après 26 ans de bons et loyaux services.
J’étais en chemin vers le musée Lambinet et ses collections XVIIIe siècle où m’attendaient Louis XV et la comtesse du Barry, tout droit sortis de la manufacture de céramique de Sèvres et non échappés d’un film récemment projeté en ouverture du festival de Cannes.
Mais à propos d’écran, visitant le musée réouvert depuis peu après une belle rénovation, je me suis souvenue des mots de Louis-Sébastien Mercier que j’avais cités ici-même le 2 octobre 2010 (car L’employée aux écritures a de la suite dans les idées)
pour nous bientôt nous ne lirons plus que sur des écrans
en découvrant l’aménagement du salon de l’appartement XVIIIe et son écran de cheminée – l’un de ces écrans parfois illustrés auxquels faisait allusion l’auteur du Tableau de Paris – signé, comme les fauteuils, Jean-Baptiste Claude Sené (Paris, 1748 – 1803), bois sculpté et soie jaune, m’enseignait le cartel.
La harpe, elle, étant l’oeuvre de Jean-Henri Naderman (Fribourg, 1735 – Paris, 1799), bois sculpté et doré à deux tons, décoré de vernis Martin.