le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Je repasse ce billet en une : le livre est fabriqué, je suis passée en prendre deux exemplaires chez l’éditeur en rentrant hier soir. Il est agréable à regarder et à manier, à lire aussi j’espère.
La librairie Entre les lignes, 167 avenue Jean-Jaurès à Clamart, à deux pas de ma porte, m’invite à en parler samedi 15 octobre à 16 heures. Rejoignez-nous, on pourra aussi évoquer mes livres moins académiques…
L’employée aux écritures fait sa rentrée non pas au rayon littérature mais au rayon histoire. Comme il y a longtemps puisque le 13 octobre le livre issu de ma thèse de troisième cycle L’éducation des filles au temps des Lumières, qui était devenu introuvable, sera à nouveau en librairie (au prix abordable de 10 euros) repris dans la collection de poche de CNRS Editions, en coédition avec le Cerf son éditeur de 1987. Avec mises à jour légères de la préface de Daniel Roche et de la bibliographie : le sujet n’a guère été retravaillé à une échelle comparable depuis mon écumage des archives des écoles de filles parisiennes avant la Révolution.
Grand bonheur à voir ce livre revivre puisque j’espérais ardemment sa réédition, sous une forme ou sous un autre, depuis que l’ouvrage était épuisé. J’en arrivais à imaginer le scanner moi-même page à page pour le mettre en ligne sur mon site tellement je trouvais son indisponibilité absurde. Quand ils n’avaient pas été reliés les exemplaires de certaines bibliothèques universitaires atteignaient un état de décomposition assez avancée.
Le tableau peint vers le milieu du XVIIIe siècle par Jean-Baptiste-Marie Pierre La maîtresse d’école (conservé au musée d’Art et d’Histoire d’Auxerre) qui figurait en vignette sur l’édition originale passe en illustration de couverture pleine page du poche ce dont je me réjouis parce qu’il reflète parfaitement la large acception sociale dans laquelle le sujet est traité. La maîtresse représentée enseigne selon toute vraisemblance dans une institution charitable ou hospitalière. A noter, sur la peinture de Pierre, la présence d’une troisième fillette un peu en retrait absente du recadrage.
Depuis l’achèvement de ma thèse, mis à part les synthèses proposées au tome 3 -, XVIe-XVIIIe siècles – de l’Histoire des femmes en Occident dirigées par Michelle Perrot et Georges Duby (publiée en 1991 et 2002) et à la revue Historiens & géographes (n° 393, 2006), mes travaux autour de l’éducation des filles au XVIIIe siècle ont porté sur des questions spécifiques, comme sur l’apport de correspondances féminines amicales pour l’approche d’éducations familiales aristocratiques ou bourgeoises – cas de Geneviève Randon de Malboissière d’une part et de Manon Phlipon d’autre part (article sur cette dernière qui paraîtra à l’automne dans Histoire et civilisation du livre, t. VII) – ou tout récemment sur l’éducation musicale (il y aura parution également, je ne sais pas quand).
Oooohh… suis vivement intéressé, dommage qu’il n’existe pas en ebook mais me le procurerai en octobre. Amicalement.
Non, deux lecteurs déjà! pouvais-tu en douter?
on va attendre octobre.
pour info sur nos campagnes:
une bertine, c’est le pot en alu pour aller chercher le lait, c’est un mot de ma Creuse maternelle
amitiés Anne-Marie
vivement octobre!